À l’approche du Pacte vert qui interdira d’ici à 2035 les ventes de véhicules thermiques au sein de l’Union européenne (UE), l’industriel chinois Tinci Materials concentrera ses investissements au Maroc d’où il exportera ses batteries au lithium.
C’est confirmé. Le groupe chinois Tinci Materials délocalise son usine de Bohumin de la République tchèque vers le Maroc où il espère retrouver un meilleur climat politique et une stabilité économique. La future fabrique qui est la deuxième annoncée à Casablanca en l’espace de trois mois par la même entreprise traitera « 100 000 tonnes d’électrolytes et d’hexafluorophosphate de lithium ».
Ces matériaux seront destinés au marché européen des véhicules électriques. Si Tinci entend investir jusqu’à 280 millions de dollars (2,7 milliards de dirhams marocains), c’est en partie grâce aux ressources naturelles du royaume chérifien dont le potentiel n’est plus un secret, notamment en matière de cobalt et de lithium. Ces matières premières sont prisées pour la décarbonation à l’échelle mondiale en raison de leur forte capacité de stockage d’énergie.
Une raison qui a également attiré la firme Gotion High-Tech au Maroc. La compatriote de Tinci vient de démarrer la construction d’une usine pour la fabrication des batteries de véhicules électriques près de la capitale Rabat. Les travaux qui coûteront 65 milliards de dirhams (5,9 milliards d’euros) ont reçu l’onction du gouvernement marocain puisque 25 000 emplois seront créés.
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Autant de projets portés par des entreprises étrangères qui s’inscrivent en droite ligne de la nouvelle Charte de l’investissement du Maroc. Cette dernière consacre 71 % du financement (2 milliards d’euros) au développement de la mobilité électrique pour les années à venir. Une démarche qui devrait permettre la réduction des émissions de CO2 à l’origine de la pollution atmosphérique particulièrement dans les villes industrielles de Marrakech et Tanger.
Benoit-Ivan Wansi