Depuis quelques jours, une décharge « contrôlée » accueille les déchets des habitants de la région de Casablanca-Settat au Maroc. Le site aménagé dans la province de Médiouna devrait mettre fin à l’élimination anarchique des déchets dans cette partie du royaume chérifien.
La décharge « contrôlée » de Casablanca-Settat est fonctionnelle depuis le 19 novembre 2021. L’aboutissement de ce projet marque une étape importante dans la lutte contre la pollution par les déchets dans cette région, située au centre-ouest du Maroc. Selon le Conseil régional de Casablanca-Settat, la région produit plus de 33 millions de tonnes de déchets par an.
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La province de Médiouna a été choisie pour accueillir la nouvelle décharge. L’installation remplace l’ancien dépotoir sauvage créé anarchiquement il y’a plus de 10 ans et fermé le 19 novembre 2021, dans la foulée de l’inauguration du site d’enfouissement « contrôlé » des déchets de Casablanca. La société SOS NDD a repris la gestion de la décharge sauvage après la démission d’Ecomed Marrakech, la filiale du groupe américain Ecomed, spécialisé dans la gestion des déchets.
Une décharge améliorée
La nouvelle décharge dispose d’un casier d’enfouissement qui s’étend sur une superficie de 11 hectares. Selon nos confrères de Média24, le site a été aménagé pour accueillir environ 4 000 tonnes de déchets solides par jour. Dans la même décharge, un bassin d’une capacité de 38 000 m3 stocke du lixiviat. Il s’agit d’une fraction de liquide très concentré issu des déchets. Ces différents équipements sont contrôlés par plusieurs caméras de surveillance à haute définition, dont les images peuvent être consultées depuis les locaux de la société de développement local Casa Baia. Une clôture en béton armé de 3 m de haut entoure la nouvelle décharge.
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Pour éviter de retomber dans les mêmes travers que les années antérieures, où la pollution s’érigeait en maître, le gouvernement marocain prévoit la construction d’installations pour le tri, le traitement et la valorisation des déchets qui seront renvoyés dans la décharge « contrôlée » de Casablanca-Settat, ainsi qu’un centre de traitement du lixiviat.
Inès Magoum