Un changement radical s’opérera sur le système d’alimentation électrique du musée Mohammed VI de Rabat, au nord du Maroc. Car les quelque 400 œuvres d’artistes marocains que compte le musée seront éclairées grâce à l’énergie solaire. C’est l’un des objectifs de la double convention de partenariat signée le 5 octobre 2020 entre la Fondation nationale des musées (FNM), l’Institut de recherche en Énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen) et le Green Energy Park (GEP), une plateforme de test, de recherche et de formation en énergie solaire située dans la ville verte de Ben Guerir au nord du Maroc.
La première convention porte sur l’évaluation et l’analyse du bilan énergétique du musée Mohammed VI et développer ainsi des solutions innovantes au profit de tous les musées du Royaume. La deuxième convention quant à elle est spécifique au musée Mohammed VI. « Elle sera mise en œuvre dans les prochains mois à travers une installation solaire de 100 Kilowatts (kW) pour alimenter le musée en énergie propre durant la journée. Une deuxième phase va intégrer le stockage de 50 kWh d’électricité, grâce à des batteries de deuxième vie, issues de l’industrie automobile, pour une consommation propre et une optimisation de la gestion énergétique du musée » explique Badr Ikken, le directeur de l’Iresen.
C’est au final, tous les musées marocains qui seront solarisés
Dans le cadre de la mise en œuvre des deux conventions, l’Iresen est le maître d’ouvrage alors que les travaux seront réalisés par le GEP, au bénéfice de la FNM. « Dans le cadre de ce partenariat, nous allons pouvoir développer une solution qui pourrait être transposée et dupliquée à d’autres musées du Royaume », promet le directeur de l’Iresen.
Créé en 2011 par le ministère marocain de l’Énergie, des Mines, de l’Eau, et de l’Environnement, l’Iresen a pour mission d’accompagner la stratégie énergétique du Maroc. Réactualisée en décembre 2015, cette stratégie vise à produire 52 % d’électrique à partir de sources renouvelables d’ici 2030.
Boris Ngounou