Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (CDHNU) vient d’adopter une résolution relative au droit à un environnement propre, sain et durable. Le texte parrainé par cinq pays parmi lesquels le Maroc, a notamment pour objectif d'engager les États à adopter un cadre juridique efficace et des politiques à l'échelle nationale et locale pour garantir le droit à un environnement propre, sain et durable.
Le Royaume du Maroc déploie sa diplomatie verte au sein des instances internationales. C’est le cas du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDHNU), instance au sein duquel le pays d’Afrique du Nord a accordé son parrainage à un texte sur le droit à un environnement propre, sain et durable.
Le parrainage du Maroc s’ajoute à ceux accordés par quatre autres pays, à savoir le Costa Rica, les Maldives, la Slovénie et la Suisse. Cette diplomatie verte et convergente a fini par porter ses fruits. Car le 4 avril 2023, durant sa 52e session, le CDHNU a adopté une résolution relative au droit à un environnement propre, sain et durable.
La résolution, bien que non contraignante juridiquement, engage les États à prendre diverses mesures pour assurer le respect du droit à un environnement sain. Il s’agit entre autres, de renforcer les capacités de protection de l’environnement et coopérer davantage avec les autres États, le système des Nations unies, les organisations et organismes sectoriels ; d’intégrer les informations sur les droits de l’homme et l’environnement dans le système scolaire ; promouvoir et intensifier l’action environnementale fondée sur les droits de l’homme ; rendre le secteur judiciaire mieux capable de comprendre la relation entre l’homme et l’environnement ; favoriser l’émergence d’un secteur privé respectueux de la nature.
Reconnu comme un droit humain
Un environnement propre, sain et durable est considéré comme une condition préalable à la réalisation d’autres droits humains, notamment le droit à la vie, à l’alimentation, à la santé et à un niveau de vie suffisant. Cet aspect est mentionné en partie dans l’énoncé relatif au droit à la santé apparaissant dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), qui signale que tous les États doivent assurer la réalisation du droit à la santé en assurant, entre autres, l’amélioration de tous les aspects de l’hygiène du milieu.
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Par ailleurs, ce préalable a été reconnu comme droit de l’homme par le CDHNU le 8 octobre 2021, puis par l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), le 28 juillet 2022.
Boris Ngounou