Au Maroc, le projet de Résilience et de durabilité des eaux d’irrigation (Redi) est en cours de réalisation. Le ministère marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts qui met en œuvre ce projet annonce la modernisation des systèmes d’irrigation de trois régions, en réponse au stress hydrique.
Le projet de Résilience et de durabilité des eaux d’irrigation (Redi) a été présenté le 20 janvier 2022 par le ministère marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts. Le projet vise à rationaliser l’utilisation des ressources en eau à travers des systèmes d’irrigation modernes. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), le Maroc est déjà considéré en stress hydrique avec seulement 500 m3 d’eau douce par habitant et par an, contre 2 500 m3 en 1960 et la situation devrait encore s’aggraver.
Selon le gouvernement, le projet d’irrigation couvrira les régions de Tadla, Casablanca-Settat et Souss-Massa. Le but est de renforcer la gestion de l’eau dans le secteur agricole, renforcer les services d’irrigation et de drainage, et améliorer l’accès aux services de conseil et aux technologies d’irrigation à la parcelle.
Le financement de la Banque mondiale
Dans la région de Talda, située au centre du Maroc, le projet Redi permettra la construction de nouveaux réseaux d’irrigation sous pression qui viendront remplacer ceux existants et à ciel ouvert. Un canal d’adduction d’eau situé dans le périmètre de Talda sera également modernisé.
À Chtouka, dans la région de Casablanca-Settat, le projet Redi permettra l’installation de compteurs d’eau sur 9 000 forages pour une meilleure gestion de la nappe phréatique. Un partenaire privé sera engagé, via un contrat de gestion, pour l’installation de ces équipements ainsi que la supervision des prélèvements d’eau, indiquent les autorités marocaines.
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À Souss-Massa, le gouvernement marocain prévoit la rénovation de la station de pompage principale (SP1), la réhabilitation du canal principal, la rénovation des réseaux de distribution et le renouvellement des bornes d’irrigation dans les secteurs encore non équipés. Le gouvernement espère ainsi améliorer l’irrigation d’une superficie totale de plus de 18 000 hectares.
La Banque mondiale financera l’ensemble des travaux dans les trois régions bénéficiaires du projet de résilience et de durabilité des eaux d’irrigation, conformément à un accord signé avec le gouvernement marocain.
Inès Magoum