La première phase du projet de dessalement de l’eau de mer de Casablanca-Settat au Maroc sera lancée en mi-2023. L’information émane de Nizar Baraka, le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau.
Alors que l’appel d’offres pour la construction de l’usine de dessalement de Casablanca-Settat court toujours, le gouvernement du Maroc annonce le lancement de la première phase du projet pour la mi-2023. À en croire Nizar Baraka, le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, ce volet du projet permettra la fourniture de 200 millions de m3 d’eau par an, destinée à l’irrigation et à l’approvisionnement en eau potable dans les villes de Casablanca, Settat, Berrechid, Azemmour et El Jadida. L’objectif est de réduire la pression sur les eaux de surface dont les réserves ont drastiquement chuté à cause de la sécheresse.
Cette étape du projet devrait s’achever en 2026. Une seconde phase permettra d’étendre la capacité de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca-Settat à 300 millions de m3 par an d’ici à 2030, précise le ministre Nizar Baraka.
La future usine sera située à proximité du centre de Sidi Rahhal, à environ 40 km au sud-ouest de Casablanca. La station sera approvisionnée à partir des bassins du Bouregreg et de l’Oum Er Rbia au Maroc.
Un investissement de 800 millions d’euros
L’Office national de l’électricité et de l’eau (Onee) met en œuvre ce projet de dessalement dans le cadre du Programme prioritaire d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 (PNAEPI), lancé en janvier 2022. En tout 800 millions d’euros seront nécessaires pour construire future station de dessalement de l’eau de mer dans la région de Casablanca-Settat. En attendant, la bataille pour l’obtention de la concession se poursuit.
Au moins six consortiums portés par plusieurs grands groupes internationaux ont formulé des offres à l’Onee. C’est le cas du groupe Suez, le spécialiste mondial de la gestion de l’eau et de l’environnement, qui pour la circonstance s’est allié à la société japonaise Itochu et à Navera, la filiale du groupe marocain Al Mada. Parmi les entreprises en lice figure également l’espagnole Abengoa Agua qui s’est associée à Engie, le consortium formé de Tedagua, du chinois Sepco III, de Fipar Power Holding du Maroc, et d’Acwa Power, un IPP basé à Riyad en Arabie Saoudite.
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Le spécialiste israélien du dessalement IDE Technologies s’est quant à lui allié à la société japonaise Mitsui pour former un consortium avec la Société générale des travaux du Maroc (SGTM) et la Société maghrébine de génie civil (Somagec). Les soumissionnaires retenues seront annoncées en mai 2023.
Inès Magoum