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MAROC : l’IAV Hassan II traitera ses eaux usées pour l’arrosage des espaces verts

MAROC : l’IAV Hassan II traitera ses eaux usées pour l’arrosage des espaces verts©Kletr/Shutterstock

En pleine crise de l’eau au Maroc, l’Institut agronomique et vétérinaire (IAV) Hassan II au Maroc se tourne vers la réutilisation des eaux usées traitées. Le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki vient de lancer le chantier d’une station d’épuration à l’IAV Hassan II dans la capitale Rabat. C’était en marge de la cérémonie marquant la rentrée académique 2022-2023, des étudiants de la première année préparatoire aux études supérieures en agriculture (Apesa). Les eaux usées traitées seront réutilisées pour l’arrosage des espaces verts de l’IAV Hassan II, s’étendant sur 12 hectares.

Outre l’amélioration d’assainissement, le projet renforcera l’autonomie de l’IAV Hassan II en matière d’approvisionnement en eau, au moment où le Maroc connait un stress hydrique causé la sécheresse. Selon le ministère marocain de l’Agriculture, le phénomène climatique devrait s’intensifier progressivement à travers le royaume chérifien jusqu’en 2050 sous l’effet d’une baisse de la pluviométrie (-11 %) et d’une augmentation des températures de (+ 1,3 °C).

Le gouvernement marocain et l’IAV Hassan II cofinanceront les travaux selon une convention de partenariat signée en marge du lancement des travaux de construction de la station d’épuration. Le coût du projet est évalué à 10,2 millions de dirhams marocains, l’équivalent de 948 000 euros.

Lire aussi – Rabat veut mobiliser 220 M€ pour la réutilisation des eaux usées d’ici à 2027

Un laboratoire sera construit près de l’usine de traitement des eaux usées pour la formation initiale et continue, la recherche-innovation-développement sur les procédés de traitement des effluents. La plateforme constituera également un site de démonstration pour les différents acteurs concernés par les questions de l’eau et de l’assainissement au Maroc.

Inès Magoum

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