Le Maroc se place désormais comme pionnier dans le développement de l’hydrogène vert. Même si aucun projet concret et de grande envergure n’est mis en œuvre dans ce royaume d’Afrique du Nord, Rabat multiplie les partenariats pour développer cette solution de production et de stockage d’énergie propre. C’est dans ce cadre que le ministre marocain de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement a signé un partenariat avec l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena).
L’objectif, faire progresser l’économie de l’hydrogène vert au Maroc. Le Royaume chérifien ambitionne de devenir un important producteur et exportateur d’hydrogène vert. Et il a tout le potentiel pour atteindre son objectif selon l’Irena. « Le Maroc est reconnu comme un pionnier régional de la transition énergétique. Le royaume a revu à la hausse son ambition en matière d’énergies renouvelables en décidant d’augmenter la part de la capacité totale installée à plus de 52 % d’ici à 2030 ; dépassant ainsi son objectif annoncé lors de la COP 21 à Paris », explique l’agence basée à Abou Dabi aux Émirats arabes unis.
Accélérer les études sur la production de l’hydrogène vert
Le nouveau partenariat entre le ministère marocain de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement et l’Irena vise à développer des études sur les perspectives technologiques et commerciales, élaborer des modèles de coopération public-privé, explorer le développement de nouvelles chaînes de valeur de l’hydrogène et jeter les bases de sa commercialisation au niveau national et régional.
Lire aussi- MAROC : un partenariat avec Lisbonne pour le développement de l’hydrogène vert
Les deux parties mèneront également des analyses conjointes afin d’explorer les avantages socio-économiques des énergies renouvelables, en mettant l’accent sur le développement de nouvelles chaînes de valeur, la création d’emplois au niveau national et les enseignements tirés pour l’ensemble de la région. Plus largement, l’Irena et le Maroc travailleront ensemble pour renforcer les politiques et les cadres réglementaires pour le déploiement des énergies renouvelables et les applications d’efficacité énergétique dans le royaume.
La coopération internationale
Le Maroc et l’Irena veulent aussi promouvoir les investissements dans les énergies renouvelables, « y compris le financement climatique, par le développement de portefeuilles de projets solides avec une meilleure bancabilité et la facilitation de l’accès au financement, notamment dans le contexte de l’initiative Coalition pour l’accès à l’énergie durable et de la Plateforme d’investissement climatique (CIP) », indique l’Irena.
Le Maroc fait partie des principaux pays producteurs d’énergies renouvelables en Afrique du Nord, avec une capacité installée de 3 500 MW selon l’Irena. Parallèlement, le royaume chérifien veut devenir pionnier dans la production et la commercialisation de l’hydrogène vert au niveau régional et international. Rabat mise sur la coopération internationale pour atteindre ses objectifs. Outre l’Irena, le Maroc travaille sur l’hydrogène vert en partenariat avec l’Allemagne et le Portugal.
Jean Marie Takouleu