Au Maroc, la promotion des échanges scientifiques et techniques dans le domaine de la protection de l’environnement vient de déboucher sur un partenariat entre le Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP) et le Centre national de l'énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN). Les deux institutions publiques combineront leurs expertises pour lutter notamment contre la pollution atmosphérique au Maroc.
Le Maroc connaîtra une nette amélioration dans sa stratégie de lutte contre la pollution atmosphérique. C’est ce que prévoit faire le partenariat signé le 19 juillet 2021 entre deux centres de recherche marocains. Le Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP) et le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), dont la mission consiste à gérer les déchets radioactifs et promouvoir la recherche scientifique et les applications nucléaires dans les secteurs de la protection de l’environnement et de l’adaptation aux changements climatiques.
La convention de partenariat porte notamment sur la surveillance de la pollution de l’air dans différents milieux environnementaux, l’échange de données et de pratiques analytiques de laboratoire, le renforcement des capacités de surveillance et d’analyse, ainsi que la promotion de la recherche scientifique appliquée. « Le renforcement de collaboration entre LNESP et CNESTEN dans le domaine de la surveillance et de l’évaluation environnementale revêt en effet une grande importance dans les processus décisionnels liés à la planification et à l’évaluation des politiques environnementales. » explique le CNESTEN.
La pollution de l’air atteint des niveaux critiques au Maroc
Le partenariat entre le CNESTEN et le LNESP sur la surveillance environnementale intervient au moment où le Maroc connaît des pics, en matière de pollution atmosphérique. En dépit d’une baisse provoquée par les mesures de restriction dues à la pandémie de la Covid19, le royaume d’Afrique du Nord compte avec l’Afrique du Sud, parmi les pays du continent dont les atmosphères sont les plus polluées en dioxyde de soufre (SO₂).
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Une étude publiée en 2019 par Greenpeace avec l’appui de la NASA (l’Agence spatiale américaine), classe le Maroc au 25e rang des pays émetteurs de SO₂. Le royaume chérifien possède des centrales thermiques émettrices de SO₂, comme celles de Jorf Lasfar, et celle de Mohammedia, dans le nord du pays, qui émettent respectivement 113 et 73 kilotonnes de SO₂ par an. Une troisième centrale située à Safi, au nord d’Essaouira, émet 30 kilotonnes chaque année.
Boris Ngounou