Dans le cadre de son « Programme économie circulaire », l’Office chérifien des phosphates (OCP), un exportateur de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés, créera deux nouvelles filiales au Maroc, dont une qui sera spécialisée dans la valorisation des ressources en eaux non conventionnelles. Il s’agit de « OCP Green Water ». Le projet visant la création de cette entreprise vient de recevoir l’autorisation du gouvernement du Maroc.
OCP Green Water contribuera à atténuer les effets du stress hydrique dans les régions de Safi et d’El Jadida, où de nouvelles stations d’épuration traiteront les eaux usées du groupe pour l’irrigation. Actuellement, les chantiers du groupe OCP sont assurés par une direction interne. OCP Green Water sera une société en participation dirigée par un Conseil d’administration. L’entreprise disposera d’un capital de plus de 3,8 milliards de dirhams marocains, environ 351 millions d’euros.
La production de 110 millions de m3 d’eau d’ici à 2026
« OCP Green Water » supervisera également des projets de dessalement de l’eau de mer pour l’approvisionnement en eau potable des sites de l’OCP, ainsi que les populations de Safi et d’El Jadida. L’objectif du groupe à l’horizon 2023 est de produire 85 millions de m3 d’eau à partir de la réutilisation des eaux usées traitées et du dessalement. Cette capacité devrait s’étendre à 110 millions de m3 d’eau d’ici à 2026.
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Le producteur et exportateur d’engrais envisage de porter son taux d’utilisation de l’eau issue des sources non conventionnelles 31 % actuellement à 100 % à l’horizon 2030. Outre l’approvisionnement en eau, cette démarche de l’OCP permettra d’économiser et de préserver les ressources en eau de surface au Maroc.
« OCP Green Energy », une autre filiale que créera l’OCP au Maroc devrait produire 202 MW d’électricité pour alimenter les mines de phosphates de Khouribga et d’El Kantour, outre le complexe chimique de Safi. Au moins 30 MW sur les 202 MW serviront à alimenter les locaux de la société « OCP Green Water » d’ici à la fin 2023, réduisant les émissions de dioxyde de carbone.
Inès Magoum