L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) achève les essais de la nouvelle station de traitement de l’eau de Taroudant, dans la vallée du Sous au sud-est du Maroc. L’usine fait partir d’un ensemble d’installations d’eau potable construites dans cette ville pour améliorer l’approvisionnement des populations.
Le Maroc poursuit la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (PNAEPI). À Taroudant, une ville située dans la région de Souss-Massa, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) a achevé les travaux de construction d’un système d’approvisionnement en eau potable. Il comprend une usine qui traite l’eau issue du réservoir du barrage Aoulouz (110 millions de m3), situé sur l’Oued Souss dont le bassin versant s’étend sur près de 16 000 km2.
À en croire l’Onee, la station implantée à Taroudant affiche une capacité de 17 280 m3 par jour. L’eau potable est transportée par une conduite linéaire sur près de 80 km. La conduite a un diamètre compris entre 500 et 900 mm et dotée de trois brises charges. Un réservoir de 3 000 m3 permet de stocker l’eau potable pour sa distribution. Un système de télégestion a été installé pour l’ensemble du réseau d’eau potable.
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Le projet a nécessité un investissement de 250 millions de dirhams marocains, près de 23,7 millions d’euros. Le directeur général de l’Onee, Abderrahim EL Hafidi a précisé lors de l’inspection des installations le 13 octobre 2021 que le projet entrera en service avant la fin de ce mois. Ces travaux visent l’amélioration de la desserte en eau potable à Taroudant. « Actuellement, la ville est approvisionnée à partir des ressources souterraines qui ont connu ces dernières années une baisse importante induisant un déficit qui a atteint 20 % », indique l’Onee.
Pour atténuer les effets du stress hydrique au Maroc, le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 portera également sur la construction de grands barrages avec une capacité attendue de 27,3 milliards de m3 et de trois stations de dessalement de l’eau de mer, la modernisation des réseaux d’irrigation et de la reconversion collective à l’irrigation localisée et la réalisation de l’aménagement hydro-agricole des périmètres irrigués. Le gouvernement marocain mise aussi sur la réutilisation des eaux usées épurées. Il faudra débourser 115,4 milliards de dirhams marocains, environ 11 milliards d’euros pour couvrir l’ensemble des dépenses de ce programme.
Inès Magoum