L’accord de prêt entre la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) a été signé le 23 juin 2021. Le financement, d’une valeur de 37,5 millions d’euros servira à la réalisation de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en eau potable dans le royaume chérifien, principalement en zone rurale. Ce prêt est complémentaire à un premier financement accordé au Maroc en 2019, dans le cadre du Plan d’équipement 2019-2023 de l’Onee pour l’activité « eau ».
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L’organisme public marocain prévoit la réhabilitation et l’extension des capacités d’installations de production et de distribution d’eau potable dans plusieurs localités du Maroc. Dans le royaume, la disponibilité en eau est inférieure à 1 700 m3 par an et par personne, indique World Resources Institue (WRI). Une situation qui classe le Maroc sur la liste des États avec un « stress hydrique élevé ». Ce phénomène est une conséquence de la sécheresse, engendré par le changement climatique.
Des ressources en eau non conventionnelles face au stress hydrique
Outre la modernisation d’installations existantes, le gouvernement marocain mise sur les ressources en eau non conventionnelles pour améliorer l’approvisionnement en eau au Maroc. Il s’agit du dessalement de l’eau de mer et l’utilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation.
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À Laâyoune, la capitale du Sahara occidental, un territoire d’Afrique du Nord, sous domination marocaine, une nouvelle station de dessalement de l’eau de mer devrait entrer en service dans quelques semaines. L’usine affichera une capacité de 26 000 m3 par jour. L’installation devrait porter la capacité installée de la ville à 52 000 m3 par jour.
S’agissant des eaux usées, l’Onee développe plusieurs initiatives, notamment la construction de la station d’épuration de Tarfaya. La nouvelle installation assurera le prétraitement, le traitement biologique et le traitement tertiaire avancé des eaux usées, y compris la désinfection aux ultraviolets et la déshydratation des boues. Les lits de séchage seront également conçus pour réduire les boues d’épuration à une teneur en solides secs, qui seront transférés hors site en toute sécurité pour leur élimination.
Inès Magoum