Au Maroc, les autorités progressent dans la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (Pnaepi). Le 27 mars 2022, l’Office national de l’électricité et de l’eau (Onee) a mis en service de nouvelles installations d’eau potable dans la ville de Marrakech au centre du royaume chérifien. Il s’agit d’une prise d’eau dans le réservoir du barrage Al Massira sur la rivière Oum Er-Rbia, dans la province de Settat.
L’installation est connectée à une station de débourbage et de trois stations de pompage d’une puissance cumulée de 27 MVA. L’eau brute est traitée dans une station d’une capacité de 216 000 m3 par jour.
Sécuriser l’approvisionnement en eau jusqu’en 2040
L’eau potable est stockée dans sept réservoirs d’une capacité globale de 93 000 m3 avant la distribution via un réseau d’environ 125 km (variant entre 1 300 et 2 000 millimètres). « Le projet comprend également la réalisation d’un poste de transformation 225/22 KV de puissance 40 MVA et des lignes électriques THT/MT sur environ 28 km pour alimenter l’ensemble des installations », indique l’Onee.
Le but est de sécuriser l’approvisionnement en eau potable pour 2,7 millions de personnes à Marrakech à l’horizon 2040. Le projet bénéficie également aux villes environnantes de Skhour Rehamna, Ben Guerir, Sidi Bou Othmane, Tamensourt, ainsi que les villages situés sur l’axe Skhour Rehamna-Marrakech.
Lire aussi –
L’ensemble des travaux a coûté 2,5 milliards de dirhams marocains, près de 236 millions d’euros. Le gouvernement marocain a bénéficié du soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD). Outre la ville de Marrakech, le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 est également mis en œuvre à Taroudant. Dans cette ville de la région de Souss-Massa, le programme a permis la construction d’une usine d’eau potable d’une capacité de 17 280 m3 par jour.
Le programme permettra aussi la construction de grands barrages avec une capacité attendue de 27,3 milliards de m3 et de trois stations de dessalement de l’eau de mer, la modernisation des réseaux d’irrigation et de la reconversion collective à l’irrigation localisée et la réalisation de l’aménagement hydroagricole des périmètres irrigués. Le gouvernement marocain mise aussi sur la réutilisation des eaux usées épurées. Il faudra investir 115,4 milliards de dirhams marocains, environ 11 milliards d’euros pour la réalisation de ce programme.
Inès Magoum