Les habitants de la ville de Laâyoune, au Sahara occidental, attendront encore quelques mois avant de bénéficier de l’eau potable issue de la nouvelle station de dessalement de l’eau de mer. Le 9 août 2021, le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee), Abderrahim El Hafidi a communiqué un nouveau délai pour la mise en service de l’usine. Avant la fin de l’année 2021, l’installation fournira quotidiennement 26 000 m3 d’eau potable à aux populations de Laâyoune. L’ancienne échéance était fixée à juin 2021.
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Pour approvisionner la nouvelle station de dessalement de l’eau de mer, l’Onee réalise des forages côtiers à Laâyoune, la capitale du Sahara occidental, un territoire d’Afrique du Nord, sous domination marocaine. L’usine de dessalement sera équipée de trois réservoirs de stockage avec une capacité totale de 5 500 m3.
L’approvisionnement en eau potable jusqu’en 2035
Le gouvernement marocain a débloqué 370 millions de dirhams marocains (environ 35,1 millions d’euros) pour le chantier de la station de dessalement de l’eau de mer de Laâyoune. Le projet vise l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable, dans un contexte marqué par le stress hydrique élevé qui assèche la nappe phréatique. À Laâyoune, l’exploitation des ressources non conventionnelles permettra de porter la capacité de production en eau potable à 60 000 m3 par jour. D’après l’Onee, la ville d’El Marsa ainsi que les centres Foum El Oued et Tarouma bénéficieront également de l’eau potable issue de la station de dessalée jusqu’en 2035.
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Au Maroc, l’exploitation des ressources en eau conventionnelles est une solution alternative préconisée pour atténuer les effets du dérèglement climatique. Outre le dessalement de l’eau de mer, notamment à travers des usines comme celle d’Agadir, le royaume chérifien mise aussi sur la réutilisation des eaux usées pour combler la demande en eau dans le secteur de l’agriculture. Plusieurs chantiers sont d’ailleurs en cours dont celui de l’usine de traitement des eaux usées industrielles de Bouznika, dans la région de Casablanca-Settat.
Inès Magoum