La nouvelle initiative de Lydec vise à éviter la dégradation de la route Nationale n° 1 (RN1), ainsi que les zones d’Errahma et de Hay Hassani par les eaux usées et pluviales. Lorsqu’elles débordent, ces eaux dégradent l’un des plus importants axes routiers qui permettent la liaison entre Tanger et Lagouira au Sahara-Occidental, un territoire d’Afrique du Nord sous domination marocaine.
Lydec qui assure le service public de l’eau potable, la collecte des eaux usées et pluviales, l’électricité et l’éclairage public dans le grand Casablanca a élaboré un plan dont la mise en œuvre coûtera 331 millions de dirhams marocains (plus de 30,5 millions d’euros). La filiale du groupe français Suez a divisé son projet en deux parties dont la plus importante permettra la réalisation des travaux d’assainissement des eaux de pluies.
Dans ce volet, la société qui emploie plus de 3 300 personnes investira 254 millions de dirhams marocains (23,4 millions d’euros). L’assainissement des eaux usées autour de la RN1 et dans les zones d’Errahma et de Hay Hassani devrait coûter 77 millions de dirhams marocains (plus de 7 millions d’euros). Les travaux qui ont déjà démarré sont divisés en quatre lots pour la canalisation des eaux usées, ainsi que trois volets pour la gestion des eaux pluviales.
Les travaux ont commencé par la construction d’une station de pompage capable d’évacuer 750 m3 d’eaux par heure. Les eaux usées et pluviales pourront être évacuées via une galerie souterraine de 3,4 km de long et une conduite de 410 m linéaires. Selon Lydec, les travaux ont également pour objectif de renforcer la lutte et la prévention des inondations, pérenniser le patrimoine en termes de renouvellement et de réhabilitation des collecteurs et équipements, relever les défis technologiques et humains des grands projets de dépollution, mais aussi de veiller à la qualité des chantiers et limiter les nuisances pour les habitants.
Jean Marie Takouleu