Dans le cadre de son objectif visant à réduire l’empreinte carbone de ses batteries de 35 % en Europe d’ici à 2030, le constructeur automobile français Renault mise sur le cobalt bas carbone. C’est ainsi que le groupe marocain Managem spécialisé dans le secteur des mines et de l’hydrométallurgie lui fournira 35 000 tonnes de sulfates de cobalt entre 2025 et 2032, soit 5 000 tonnes par an.
La ressource permettra à Renault de maximiser sa production de batteries électriques pour atteindre une capacité annuelle de 15 GWh. L’accord commercial entre les deux partenaires prévoit dans un premier temps la construction d’une nouvelle usine au sein du complexe industriel de Guemassa dans la ville touristique de Marrakech, qui servira à la transformation du minerai de cobalt en sulfate de cobalt.
À en croire le PDG du groupe minier Managem, Renault s’appuiera sur l’efficacité énergétique de ses installations qui se traduit par l’optimisation des consommations et le recours à des énergies vertes, dont plus de 80 % d’origine éolienne. « Cet accord inclut également la possibilité pour les deux partenaires de développer des coopérations potentielles sur l’approvisionnement de sulfate de manganèse et de cuivre ainsi que sur la revalorisation des matériaux de batteries en boucles courtes », affirme Imad Toumi.
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À l’instar d’autres constructeurs automobiles, Renault accélère sur l’électrique avec la mise sur le marché de plusieurs gammes de véhicules équipés de batteries rechargeables. C’est le cas de la Zoe E-Tech électrique lancée dès fin 2012. Le groupe dirigé par Luca de Meo commercialise également la Megane E-Tech électrique, la Twingo E-Tech électrique et même des voitures utilitaires telles que la Master E-Tech électrique.
Benoit-Ivan Wansi