Le Maroc et le Sénégal continueront de tirer mutuellement partir de leur expertise dans les domaines de l’eau et de l’assainissement. Les gouvernements marocains et sénégalais viennent de signer un nouveau mémorandum d’entente y relatif. C’était dans les locaux du ministère marocain de l’Équipement et de l’Eau à Rabat.
Le mémorandum permettra notamment aux deux États de renforcer leur coopération en matière de renforcement des services d’eau potable. En effet, le Maroc et le Sénégal sont bien avancés dans ce secteur avec à leurs actifs des installations à « la pointe de la technologie ». C’est par exemple le cas de la troisième station d’eau potable de Keur Momar Sarr (KMS) inaugurée en juillet 2023 au Sénégal avec une capacité de 200 000 m3 par jour. Quant au Maroc, il dispose aussi d’une panoplie de stations de potabilisation dont la dernière mise en service est située à Taroudant, une ville de la région de Souss-Massa.
Le Sénégal a fait des progrès en matière d’approvisionnement en eau avec un taux de desserte de 98,8 % en milieu urbain et 91 % en zone rurale (en 2021) selon le ministère sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le pays d’Afrique de l’Ouest compte surtout sur l’expérience du royaume chérifien pour atteindre le sixième objectif de développement durable (ODD6) qui vise l’accès universel à l’eau potable d’ici à 2030. Et au Maroc, le taux d’accès à l’eau potable est de 100 % en milieu urbain et 91 % en zone rurale actuellement, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD).
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La rationalisation de l’eau d’irrigation, notamment à travers la vulgarisation des systèmes modernes sera également au centre échanges entre le Maroc et le Sénégal, quand on sait que la sécheresse y réduit drastiquement les ressources en eau. Si le royaume chérifien implémente déjà des solutions alternatives à l’instar du dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées, il reste l’une des nations en situation d’alerte avec seulement 500 m3 d’eau douce par habitant et par an, contre 2 500 m3 en 1960, selon l’Organisation des Nations unies (ONU).
La coopération entre le Maroc et le Sénégal se renforcera également autour de l’assainissement à travers la gestion des déchets solides, la réduction de la défécation en plein air et le traitement des eaux usées. En 2021, le Sénégal affichait un taux d’accès à l’assainissement de 67,4 % en milieu urbain contre 42,3 % en zone rurale, d’après le ministère sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Inès Magoum