Smurfit Kappa s’étend en Afrique. L’entreprise irlandaise qui fabrique les emballages à base de papiers recyclés depuis 2005 a inauguré le 12 juillet 2023 sa première usine de recyclage sur le continent. L’installation a été implantée sur un site de 25 000 m2 dans la zone industrielle d’Ain Aouda, située dans la région de Rabat-Salé-Kénitra au Maroc. « L’axe Casablanca-Rabat concentre plus de 70 % de la consommation nationale en emballage en carton pour l’industrie, d’où le choix de Rabat pour abriter cette usine », explique Mounir Naciri, le président-directeur général de Smurfit Kappa Maroc. Il s’agit du premier « Green-field » du groupe sur le continent africain.
Dans la nouvelle usine, les papiers usagés seront recyclés en cartons ondulés, puis vendus aux industries, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’automobile, du textile, de la pharmaceutique, de l’e-commerce, ainsi qu’aux acteurs des marchés de la viande, de la pêche et de la céramique. « La production de cette usine est entièrement destinée à la consommation du marché marocain et répondra aux besoins des clients locaux et multinationaux installés au Maroc », souligne Ryad Mezzour, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce.
Une usine alimentée à l’énergie solaire
La nouvelle installation dispose également d’équipements « ultramodernes » pour la fabrication de plaques brutes à partir de déchets de papiers. L’ensemble de ces équipements fonctionnent grâce à 1 500 panneaux solaires d’une puissance installée de 800 kWc. Les panneaux produiront annuellement 1,3 GWh d’électricité couvrant plus de 55 % des besoins de l’usine de recyclage de Smurfit Kappa au Maroc.
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La nouvelle installation dispose aussi d’une technologie pour optimiser sa consommation de gaz et la réduire de 18 % comparée à une installation conventionnelle. L’usine est également équipée d’un dispositif de traitement des eaux et d’un double système de purification d’eau physico-chimique et biologique similaires à celui d’une station d’épuration construite en milieu urbain, entraînant une réduction de 50 % de sa consommation.
« À cela s’ajoute un système de chauffage d’eau sanitaire des bureaux et des vestiaires basés sur la réutilisation de la chaleur dégagée lors du fonctionnement des compresseurs », indique Ryad Mezzour, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce. L’ensemble de ces équipements permettra à l’usine de réduire son empreinte carbone de 900 tonnes par an. Ce projet a coûté 3 millions d’euros.
Inès Magoum