L’entreprise française Suez, l’un des géants mondiaux du traitement des eaux et des déchets, vient de remporter un contrat important au Maroc. Elle va gérer les déchets du producteur de boissons gazeuses, North Africa Bottling Company (NABC), embouteilleur de la marque américaine de soda Coca-Cola.
Pendant deux ans au moins, Suez s’occupera du traitement des déchets de North Africa Bottling Company (NABC), embouteilleur de la marque de soda Coca-Cola au Maroc. Le choix du leader marocain des boissons gazeuses s’est arrêté sur le géant français et le contrat porte sur le traitement des déchets de quatre usines de NABC et de deux entrepôts qui desservent les villes Casablanca, Fès, Marrakech et Nouacer. Le nouveau contrat de 24 mois se chiffre à 24 millions de dirhams marocains, soit 2,2 millions d’euros.
Cette collaboration intervient dans un contexte où Suez se renforce dans les zones franches industrielles du Royaume chérifien. « Nous lançons simultanément deux projets de construction de nouvelles plateformes de valorisation dans les zones franches de Tanger et de Kénitra. Celles-ci permettront d’apporter des solutions de collecte, de tri et de prétraitement des déchets générés par les industriels implantés sur ces deux sites », affirme Benjamin Vauthier, le directeur général de Suez Maroc dans une interview accordée à L’Économiste.
Suez se renforce au Maroc
Pour NABC, le choix de Suez comme partenaire dans la gestion des déchets de ses usines au Maroc résulte des performances réalisées auprès de plusieurs entreprises agroalimentaires. C’est le cas de Nestlé, un géant suisse, Varun Beverages Morocco, une entreprise qui fabrique des canettes pour la marque de boisson gazeuse Pepsi ou encore de Danone, un autre géant français de l’agroalimentaire.
Au Maroc, Suez ne travaille pas seulement avec les entreprises agroalimentaires. Elle investit aussi dans le traitement des déchets ménagers. En décembre 2018, Sita Boughaz, sa filiale locale a mis en service des bornes enterrées pour la collecte des déchets à Tanger dans le nord du pays. Celles-ci sont reliées à des conteneurs enterrés, d’une capacité de 6 m3. L’objectif de cette innovation est de « réduire l’emprise des bacs roulants et des sacs-poubelle sur les trottoirs ». Elle facilitera aussi le travail des agents chargés de la collecte des déchets. Les zones à très forte densité populaire ont été choisies pour l’installation de ces équipements. C’est la raison pour laquelle les trois premières bornes ont vu le jour dans le marché vert de Cadiz, sur la place Oued El Makhazine de Tanger et à Ibn Ardoune. Sita Boughaz envisage d’installer, en tout, 10 bornes enterrées pour la collecte des déchets. Elles desserviront 320 000 personnes dans cette ville de près d’un million d’habitants.
Jean Marie Takouleu