Alors que la marche à pied représente 54 % des déplacements urbains au Maroc, le projet de bus Bus Rapid Transit (BRT) en cours d’évaluation à Tanger proposera un système de transport en commun bénéfique pour les piétons et les automobilistes souvent coincés dans les bouchons de la ville portuaire.
À l’exemple de Casablanca qui s’est dotée en 2020 de deux lignes de tramway financées à hauteur de 100 millions d’euros par l’Agence française de développement (AFD), la ville marocaine de Tanger aura bientôt son système de Bus Rapid Transit (BRT). L’infrastructure vise la décongestion du centre urbain où près de 1,3 million de personnes se croisent quotidiennement aux heures de pointe, augmentant ainsi les embouteillages et la pollution atmosphérique.
Une situation qui est exacerbée par le manque de solutions de mobilité et de transport adaptées à la durabilité, selon une étude de la Banque mondiale. Eh bien, le projet de BRT examiné actuellement par l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN) du Maroc devrait permettre aux Tangérois de circuler plus rapidement et à moindre coût. C’est dans cette optique que l’institution publique a lancé récemment un appel d’offres valable jusqu’au 20 octobre 2023.
Pour un coût de 12 millions de dirhams marocains (1 million d’euros), il porte sur « la réalisation du schéma directeur des lignes de Transport en commun en site propre (TCSP) et des études d’avant-projet sommaire (APS) » pour la première ligne du BRT de Tanger. Celle-ci reliera sur 21 kilomètres le centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI à la zone industrielle de Tanja El Balia. Pour l’heure, aucune information ne filtre sur la valeur financière totale de l’investissement.
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Dans le même temps, d’autres initiatives destinées à faire de Tanger une ville verte sont en cours. Il s’agit par exemple du projet « Cité Mohammed VI Tanger Tech » qui sera achevé d’ici à 2033 par plusieurs entreprises parmi lesquelles la Société d’aménagement Tanger Tech (Satt) et Beijing Zhonglu Urban Development Corporation basée en Chine. Les travaux lancés en 2022 permettront la construction de plusieurs édifices (résidences, parcs touristiques, etc.) respectueux de l’environnement sur une superficie de 2 167 hectares. Les communes de Laaouma et de Sebt Azzinate en seront les principales bénéficiaires.
Benoit-Ivan Wansi
