La réalisation de l’étude relative au projet de dessalement de l’eau de mer de Tanger a été validée le 3 octobre 2022. C’était lors de la session ordinaire du mois d’octobre du Conseil régional de Tanger au Maroc. Ce volet du projet sera financé à hauteur de 22 millions de dirhams (environ 2,1 millions d’euros) conformément à un accord approuvé entre le Conseil régional de Tanger, le ministère marocain de l’Intérieur, celui de l’Équipement et de l’Eau, la wilaya de Tanger et l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL).
Les travaux qui seront réalisés entre 2023 et 2024 porteront sur l’évaluation technique et environnementale du projet. Cette étude sera suivie de plusieurs autres étapes, dont le choix de l’entrepreneur du projet, ainsi que le lancement du chantier de l’usine de dessalement de l’eau de mer de Tanger.
La future station devrait renforcer l’approvisionnement en eau potable à Tanger-Tétouan-Al Hoceima. La région peuplée de près de 3,7 millions d’habitants fait face à la sécheresse qui entraine le stress hydrique. D’où le choix du dessalement de l’eau mer comme alternative. Cette démarche vise également à préserver les ressources en eau souterraine qui tendent à s’épuiser.
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L’usine de dessalement de l’eau de mer de Tanger sera construite dans le cadre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027. Cette initiative du gouvernement marocain lancée en 2020 permettra également d’accélérer les investissements afin de renforcer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation dans les zones les plus affectées par le stress hydrique que connaît le Maroc. À peine 500 m3 d’eau douce sont disponibles par habitant et par an au Maroc en 2022, contre 2 500 m3 en 1960 selon l’Organisation des Nations unies (ONU).
Inès Magoum