Au Maroc, la ville portuaire de Casablanca interdit la circulation de « koutchis », ces voitures à deux roues et à ridelles tractées par des animaux. L’initiative permettra de renforcer le dispositif d’assainissement en vue d’améliorer qualité de l’air dans la commune la plus peuplée du royaume chérifien.
« Nous n’acceptons plus les koutchis dans le périmètre urbain de Casablanca, qui doit se qualifier pour devenir une ville intelligente. Cette décision facilitera le quotidien des populations ». Au Maroc, cette décision de Nabila Rmili la maire de Casablanca met un terme à l’époque des chariots tractés par des ânes ou des chevaux pour le transport des fardeaux.
En effet, les « koutchis » sont de plus en plus critiqués pour leur impact environnemental, car en dehors des longues distances et des coups de fouet infligés aux animaux, ces engins déversent au milieu des ruelles des déchets ménagers et industriels qu’ils collectent au préalable dans le but de les revendre pour 5 dirhams, soit 0,46 euro. Plusieurs quartiers pauvres à l’instar de Hay Hassani paient déjà le prix de cette insalubrité notoire qui entache la vision de « smart city » portée par la municipalité de Casablanca.
La ville durable au cœur des initiatives
Dans ce contexte, la capitale économique marocaine qui génère à elle seule 1,2 million de tonnes de déchets ménagers par an est en plein dans le renforcement de son système de gestion des déchets. C’est dans ce cadre que les autorités locales ont acquis récemment 260 hectares de terres dans la localité de Médiouna en vue du traitement des déchets municipaux. Ce terrain servira à la mise en place d’une décharge équipée d’un centre de valorisation des déchets pour l’optimisation des services de collecte et de propreté.
Le projet dont les travaux de construction démarreront d’ici à 2023 sera mis en œuvre par la société de développement local (SDL) Casa Baia pour un coût total de 4 milliards de dirhams (près de 378 millions d’euros). Les fonds seront mobilisés avec le concours du ministère marocain de l’Intérieur.
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D’autres villes marocaines misent plutôt sur le développement de la mobilité verte. C’est le cas notamment de la capitale Rabat où la Poste Barid Al Maghrib a réceptionné récemment 225 véhicules électriques pour le traitement des colis. Il s’agit des Citroën Ami, une sorte de biplace assemblé au sein de l’usine de Kénitra appartenant au groupe automobile multinational Stellantis. Ces véhicules dotés d’une batterie lithium-ion de 5,5 kWh contribueront à l’amélioration de la qualité de l’air dans la capitale marocaine et ses environs.
Benoit-Ivan Wansi