La Direction de la recherche et de la planification du ministère marocain de l’Équipement et de l’Eau lance un appel à manifestation d’intérêt pour la réalisation des études de faisabilité d’un projet de dessalement de l’eau de mer dans la région de l’Oriental. Les entreprises intéressées ont moins d’un mois pour se manifester.
Une usine de dessalement de l’eau de mer verra le jour dans la région de l’Oriental au Maroc. Le gouvernement marocain a choisi d’implanter la station près des zones de Nador-Driouech et de la Basse Moulouya. Ce projet fait désormais l’objet d’un appel d’offres de la Direction de la recherche et de la planification du ministère marocain de l’Équipement et de l’Eau.
Les entreprises intéressées par l’appel à manifestation d’intérêt ont moins d’un mois pour formuler leurs propositions. L’ouverture des plis est prévue à partir du 28 juin 2022 à Rabat, la capitale du Maroc. La société retenue signera un contrat de 15 mois pour des études de faisabilité sur le site du projet. Elles comportent trois axes. D’abord l’étude technique qui consiste à déterminer la zone optimale d’implantation du projet et l’étude du milieu marin à travers des levées bathymétriques, des reconnaissances géophysiques et des sondages à la lance du fond marin, ainsi qu’une caractérisation de la qualité de l’eau de mer dans la zone d’étude. Le dernier axe concerne l’étude d’impact sur l’environnement (EIE).
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Aussi, le prestataire devra assister et accompagner le maître d’ouvrage depuis la préparation du dossier de consultation des entreprises et des documents contractuels jusqu’à la passation du contrat de partenariat public-privé (PPP). L’entreprise retenue pour les études du projet s’appuiera sur un financement de 20,7 millions de dirhams marocains, environ 2 millions d’euros.
Sécuriser l’approvisionnement en eau face au stress hydrique
La future station de dessalement de l’eau de mer sera capable de fournir 100 millions de m3 par jour à sa mise en service. Cette capacité devrait doubler au cours des années suivantes. L’eau qui sortira de l’usine sera dédiée aussi bien à la consommation qu’à l’irrigation, respectivement dans la zone de Nador-Driouech et dans la Basse Moulouya. Comme plusieurs parties du royaume, ces zones font face à la sécheresse. Le phénomène entraine la diminution drastique du taux de remplissage des barrages, notamment du complexe des barrages Mohammed V-Mechraa Hamadi faisant partie du bassin de la Moulouya dans la région de l’Oriental.
Ce complexe permet l’approvisionnement en eau potable de la zone de Nador-Zaio et la zone de l’Oriental englobant Oujda, Taourirt, Berkane et des localités associées, avec une demande globale d’environ 147 millions de m3 d’eau par an à l’horizon 2050. Le complexe permet également l’irrigation d’importants périmètres agricoles de la Basse Moulouya.
Inès Magoum