Au Maroc, l’ambassade des États-Unis d’Amérique et l’association Anwal sur le développement durable ont dévoilé les vainqueurs du programme « DigiGirlz » initié par le géant américain des technologies Microsoft. Ce concours récompense les meilleures solutions scientifiques et écologiques portées par de jeunes filles avec l’appui de leurs municipalités. Pour l’édition 2003 axée sur la préservation de l’eau, il s’agit des villes d’Errachidia (1ère) située à la frontière algérienne, Safi (2e) peuplée de 336 000 habitants, et la capitale Rabat (3e).
Parmi les trois projets féminins qui les ont respectivement mis à l’honneur figurent « Advanced Watering » dont le but est le développement d’une agriculture écoresponsable. Il s’agit d’un robot connecté à une application pour optimiser l’irrigation en contrôlant la quantité d’eau utilisée. En seconde place la solution Wastewater qui propose un système de traitement des eaux usées permettant de limiter la consommation d’eau dans les laveries de voitures.
Le jury de DigiGirlz a récompensé les écolières de Rabat qui ont conçu un pommeau de douche intelligent intégrant des technologies avancées pour la préservation de la ressource. C’est que le Maroc subit de plein fouet le stress hydrique depuis quelques années. Avec seulement 500 m3 d’eau potable par habitant et par an en 2022, contre 2 500 m3 en 1960 selon les Nations unies), le royaume chérifien mise sur la préservation de ressource et l’exploitation des ressources en eaux non conventionnelles.
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La commune septentrionale et agricole de Salé est l’une des plus touchées par le stress hydrique Pour y remédier, les autorités marocaines ont lancé dès 2022 le projet de renforcement et de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable à Salé. L’initiative d’un coût de 126 millions de dirhams (12 millions d’euros) bénéficiera à 982 000 personnes, dont 28 748 femmes, jusqu’en 2035. Selon l’Office national de l’électricité et de l’eau (Onee), les travaux permettront d’augmenter la capacité des installations existantes, en traitant les eaux du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, de 104 000 m³ par jour à près de 256 000 m³ par jour.
Benoit-Ivan Wansi