L’avenir du cobalt dans la transition énergétique se précise en Afrique. Au Maroc, un nouveau partenariat vise le recyclage de cet élément métallique naturel utilisé dans l’industrie, notamment les énergies renouvelables pour sa forte capacité de stockage d’électricité. Les métaux tels que l’hydroxyde de nickel et le carbonate de lithium seront également valorisés dans le cadre de l’accord signé entre Glencore et Managem, le 26 janvier 2022.
L’objectif par an est le recyclage de 1,2 kilotonne de cobalt, d’hydroxyde de nickel et de carbonate de lithium. La multinationale anglo-suisse Glencore s’appuiera sur sa capacité établie de longue date en matière d’approvisionnement et de recyclage de produits contenant du cobalt et du nickel dans ses exploitations canadiennes (Sudbury) et norvégiennes (Nikkelverk) pour fournir de la masse noire contenant du cobalt à la raffinerie hydrométallurgie CTT de Managem à Guemssa (à 37 km de Marrakech), pendant cinq ans. L’installation est alimentée à 90 % à partir de l’énergie éolienne.
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Managem fournira quant à lui la technologie de recyclage des batteries lithium-ion développée et testée dans l’usine pilote du centre de recherche et développement Reminex, à Casablanca. Cette technologie permet un taux élevé de récupération du cobalt, du nickel et du lithium à partir de la masse noire.
La réalisation d’une étude de faisabilité
« Le cobalt primaire/recyclé et d’autres matières premières d’avenir sont appelés à jouer un rôle central dans la décarbonisation de la consommation d’énergie et la révolution des véhicules électriques. Notre ambition est de parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050», affirme David Brocas, Head Cobalt Trader, Glencore.
Le partenariat entre Managem et Glencore est conditionné par une étude de faisabilité visant à évaluer la viabilité commerciale de la modification et du déploiement de la raffinerie CTT pour la récupération du cobalt, du nickel et du lithium à partir de la masse noire. À la fin de l’étude, prévue pour le premier trimestre de l’année 2022, un taux de récupération élevée et une faible empreinte carbone seraient le meilleur rapport envisagé.
Inès Magoum