La municipalité de Taza au nord du Maroc met sur pied un projet visant la création d’une société de développement local (SDL). La mission de la future structure sera d’améliorer la gestion des déchets ménagers et assimilés dans la commune, estimés à 18 000 tonnes par jour.
La commune de Taza veut améliorer la gestion de ses déchets ménagers et assimilés à travers une meilleure gouvernance. Le Conseil communal de Taza vient ainsi de valider le projet de création de « Attoraya », la société de développement local (SDL) de Taza. La structure qui verra le jour prochainement devra garantir la continuité du service de gestion des déchets ménagers et assimilés.
Actuellement, la gestion de ces ordures est assurée par la commune. Taza produit à elle seule 18 000 tonnes de déchets ménagers et assimilés par jour. L’Attoraya se veut plus efficace aussi bien en ce qui concerne la gestion et l’exploitation de ces rebuts, que pour leur évacuation vers le centre d’enfouissement (CET) qui sera implanté à Taza.
Vers la valorisation des déchets en fertilisant
Une étude de faisabilité est en cours pour l’aménagement du site. Le CET disposera également d’unités pour le tri et la valorisation des déchets ménagers en fertilisant. Outre la réduction de la pollution, l’aménagement du CET sera une niche d’emplois pour de nombreux Marocains. La municipalité de Taza aura également besoin de main d’œuvre pour travailler dans la future société de développement local. « La priorité sera accordée aux jeunes de Taza. Nous lancerons une campagne de recrutement pour une vingtaine d’agents diplômés et d’autres profils capables d’intégrer l’Attoraya », explique le président du Conseil d’administration de la SDL, Abdelouahed El Massoudi, également maire de Taza.
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Le déploiement des futurs agents de l’Attoraya dans la commune marocaine devrait également contribuer à l’atteinte de l’objectif de développement durable (ODD) n° 6 des Nations unies par le Maroc. Il vise notamment un accès universel à l’assainissement d’ici à 2030. Dans cette optique, le royaume chérifien, qui génère six millions de tonnes de déchets par an, a récemment adhéré à l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (Acea). C’est une plateforme de premier plan pour promouvoir la coopération entre les entreprises, le partage de connaissances et le transfert de technologies pour accélérer le développement de l’économie circulaire.
Inès Magoum