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MAROC : Veos pourrait bientôt lancer une usine de traitement des déchets médicaux

MAROC : Veos pourrait bientôt lancer une usine de traitement des déchets médicaux © Tong_stocker/Shutterstock

Antoine Frérot, le président du groupe français Veolia, a annoncé que son entreprise poursuivait son activité de traitement des déchets médicaux et pharmaceutiques (DMP) au Maroc, avec Veos, sa filiale locale. Sur place, celle-ci travaille avec une petite entreprise marocaine spécialisée dans le traitement des déchets. Il s’agit de SOS NDD, basée à Casablanca.

Les deux entreprises sont engagées dans une coopération alors que le marché marocain de la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques connaît une mutation. Près de 60 % d’entre eux ne sont pas traités. Alors que, selon la Confédération générale des entreprises du Maroc, 25 000 tonnes de DMP sont produites chaque année un peu partout dans le Royaume chérifien. Au moins 30 % de ces déchets récoltés dans les hôpitaux et les cliniques sont classés dangereux. La même source fait savoir que seulement 3 % de ces déchets sont traités de façon « professionnelle ». Pour la plupart, ils sont éliminés dans des centres intégrés directement aux grands hôpitaux du pays.

Un centre de traitement des déchets médicaux

Veos dispose aujourd’hui d’une bonne base au Maroc, avec un chiffre d’affaires de 40 millions de dirhams, soit près de 4 millions d’euros. Lors de l’édition 2019 du Press Day organisée le 7 février 2019 à Paris, Antoine Frérot a affirmé que la prochaine mission de la joint-venture formée entre Veos et SOS NDD serait de construire un centre de gestion des déchets médicaux dans la zone industrielle de Skhirat, une ville balnéaire située à mi-chemin entre Rabat et Casablanca. L’installation sera établie sur une superficie de 1 500 m2. Et il semblerait que Veos soit en phase finale d’obtention de l’autorisation pour construire cette usine, qui devrait prendre 8 mois pour être opérationnelle.

Ces travaux nécessiteront un investissement de 20 millions de dirhams, soit un peu moins de 2 millions d’euros. L’objectif de la joint-venture sera d’aller récupérer les déchets auprès des différents établissements hospitaliers pour les acheminer vers le centre de gestion de déchets médicaux. Selon Veolia, ces déchets seront traités suivant une technologie certifiée par l’Institut Pasteur. L’usine permettra la création de 40 nouveaux emplois au Maroc.

Ce nouveau projet renforcera encore la présence de Veolia au Maroc, dont deux filiales, Redal et Amedis, réalisent ensemble presque 7 milliards de dirhams, soit près de 650 millions d’euros.

Jean Marie Takouleu

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