Le gouvernement du Maroc veut créer un périmètre de 5 200 hectares irrigué avec de l’eau de mer dessalée dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab au Sahara occidental. Pour atteindre cet objectif, les autorités marocaines veulent mettre en place un partenariat public-privé (PPP).
La mise en place d’un partenariat public-privé (PPP) a été annoncée le 5 septembre 2022 par l’Agence pour le développement agricole (ADA) du Maroc. Ce modèle de développement permettra la mise en œuvre du projet de création d’un nouveau périmètre irrigué de 5 200 hectares dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, au Sahara occidental.
Le futur périmètre sera créé à partir du dessalement de l’eau de mer à Dakhla. Une nouvelle usine alimentée à l’énergie éolienne sera d’ailleurs construite dans la région par Dakhla Water & Energy Company (Dawec), une coentreprise entre International Power, la filiale du groupe français Engie et Nareva, la filiale du groupe marocain Al Mada.
Le développement de 219 projets sur le périmètre irrigué
Selon le ministère marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, la grande partie de l’eau traitée par la station de dessalement de Dakhla, soit 30 millions de m3 par an sera destinée à l’irrigation des terres agricoles. L’autre partie de la production, soit 7 millions de m3 par an, sera dédiée à l’approvisionnement en eau potable de la ville de Dakhla.
Au total, 219 projets seront développés sur le futur périmètre irrigué à travers la location de 25 à 40 ans selon la nature des projets. Il s’agit de 100 petits projets de 5 à 10 hectares destinés aux jeunes de la région, 78 moyens projets de 10 à 40 hectares, 34 grands projets de 40 à 147 hectares et sept projets d’agrégation supérieurs à 147 hectares.
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La mise en valeur agricole du site reposera sur le développement du maraîchage de primeurs notamment sous serres, d’autres cultures à haute valeur ajoutée ainsi que de cultures fourragères estimées à plus de 415 000 tonnes au total pour le marché national. Outre le renforcement de la sécurité alimentaire, le projet d’irrigation créera une valeur ajoutée annuelle de plus d’un milliard de dirhams marocains (92,6 millions d’euros) et plus de 10 000 emplois permanents, selon les autorités marocaines.
Inès Magoum