Les autorités marocaines vont lancer en octobre 2018, à Casablanca, une plateforme d’optimisation de l’utilisation des énergies renouvelables. Première initiative du genre sur le continent, ce projet va permettre au Maroc d’atteindre ses objectifs en matière de transition énergétique.
Les producteurs privés d’énergie éolienne et solaire, sans oublier Masen, le groupe chargé de piloter le déploiement des énergies renouvelables au Maroc, auront bientôt une idée précise concernant leur flux de production d’énergie. Ce permettra d’assurer une meilleure répartition de la production. « Techniquement, les énergies propres génèrent beaucoup d’intermittence au niveau du réseau électrique. Ces perturbations doivent être gérées avec intelligence, afin de mieux anticiper les prévisions en matière de distribution de l’énergie d’origine renouvelable » a confié Abderrahim El Hafidi, le directeur de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee), à notre confrère marocain Telquel.
Le coût du projet s’élève à 9 M$
La plateforme d’optimisation de l’utilisation des énergies renouvelables du Maroc sera implantée au centre de distribution d’électricité de Casablanca, qui sera totalement rénové. Il sera doté de nouvelles technologies digitales et intelligentes, spécialement dédiées aux énergies renouvelables.
L’entreprise pressentie pour la construction de la plateforme sera allemande ou américaine. Le directeur de l’Onee n’a pas souhaité dévoiler son nom, car les négociations sont encore en cours. En revanche, le patron de l’Onee a annoncé que le financement du projet serait entièrement garanti par un prêt de la Banque mondiale, de l’ordre de 9 millions de dollars.
Premier projet du genre en Afrique, la réalisation de cette plateforme est de nature à rassurer l’Onee, sur la capacité du Maroc à réaliser les objectifs ambitieux que le pays s’est fixé en matière d’énergies renouvelables. Le royaume veut développer une puissance de production électrique propre additionnelle de 3 000 mégawatts à l’horizon 2020 et de 6 000 mégawatts à l’horizon 2030. Et ce, dans le but de contribuer à l’objectif national, à l’horizon 2030, d’un mix énergétique dont 52 % seraient d’origine renouvelable.
Boris Ngounou
