« D’ici 2020, Port-Louis sera un modèle à répliquer dans les autres villes et villages du pays, et même sur le continent africain. » Ce vœu formulé le 16 janvier 2016 par Vishnu Lutchmeenaraidoo, le ministre mauricien des Finances et du Développement économique d’alors, semble en passe de se concrétiser. Le plan d’urbanisation, intitulé Port-Louis Smart City, n’a pas attendu 2020 pour glaner ses premiers lauriers. Pour l’année 2018, la capitale mauricienne, qui compte environ 150 000 habitants, est la première ville africaine où il fait bon vivre. C’est ce qui ressort du 21e classement des villes du monde réalisé par le cabinet français Mercer.
Dans ce rapport publié le 15 mars 2019, Mercer passe au crible 450 villes à travers le monde. La politique de développement de Port-Louis, notamment la protection de l’environnement, le climat sociopolitique et économique qui prévaut dans la ville, a été déterminant pour obtenir cette distinction.
Port-Louis, une smart city… verte
A travers le projet Port-Louis Smart City, le gouvernement mauricien compte transformer la capitale mauricienne en une ville verte. Cette démarche passe par la limitation de la consommation en eau potable (-85 % de la quantité de 2016), la surveillance de la qualité des eaux rejetées, la maîtrise de la consommation énergétique (-25 %), la préservation et la promotion de la biodiversité portuaire et la gestion des risques environnementaux.
Sur le volet mobilité urbaine, les transports en commun sont privilégiés, à travers la rénovation des gares Victoria et Immigration. L’entrée de Port-Louis côté sud se fait par la rue Decaen et au nord, par la place de l’Immigration. Les bus déposent leurs passagers et repartent sans utiliser ces espaces comme lieu de parking. Ce qui allège la congestion routière de 40 % à Port-Louis.
En incluant les aspects économiques et culturels, le coût global du projet Port-Louis Smart City s’élève de 322, 9 millions d’euros. À terme, le projet générera près de 12 000 emplois, et attirera 60 000 visiteurs par an à Port-Louis.
Boris Ngounou