La Banque africaine de développement (BAD) publie le Document de stratégie 2021-2025 de Maurice. Cette nouvelle feuille de route s’appuiera sur la précédente pour renforcer la résilience de l’économie mauricienne post-Covid19 et la production des énergies renouvelables.
Comme partout sur la planète, l’économie mauricienne a été durement touchée par la Covid-19. Le pays a l’une des économies les plus dynamiques du continent africain. Maurice occupe d’ailleurs la première place dans le dernier classement de l’indice de facilité de faire des affaires (Doing business 2020) de la Banque mondiale. Mais cette économie a été ébranlée par la pandémie, perturbant particulièrement le secteur touristique qui constitue pourtant la troisième source de revenue du pays, après l’industrie manufacturière et de l’agriculture.
Dans le Document de stratégie 2021-2025 de Maurice, la Banque africaine de développement (BAD) prévoit d’accompagner la résilience économique de ce pays insulaire situé dans l’océan indien, au large de l’Afrique de l’Est. La BAD s’appuiera sur le Document de stratégie 2014-2018, dont le rapport final vient d’être publié. Cette feuille de route « reposait notamment sur deux piliers : le développement des infrastructures et des partenariats public-privé (PPP), ainsi que le renforcement des compétences et le développement des technologies. Ce choix était nécessaire pour stimuler la croissance du pays et l’aider à concrétiser son ambition de devenir un pays à revenu élevé (PRE) », explique l’institution financière panafricaine.
Le soutien à la production des énergies renouvelables
Le Document de stratégie 2014-2018 a également permis d’améliorer l’accès des ménages au réseau d’assainissement, réduisant ainsi les risques sanitaires associés aux maladies liées à l’eau, avec des effets positifs sur la qualité de vie des populations. Selon la BAD, en 2018, près de 100 % des Mauriciens avaient accès à l’eau potable et 93,1 % aux services d’assainissement.
Le nouveau document de stratégie qui entre en vigueur dans un contexte marqué par la Covid-19 renforcera la production des énergies renouvelables à Maurice. Avec une capacité installée de 876,76 MW, l’île produit la majeure partie de son électricité à partir des centrales thermiques fonctionnant au fioul ou au charbon. Le pays dispose aussi d’installations hydroélectriques capables de produire 60 MW, soit 4 % de son mix électrique.
Mais cette capacité de production d’énergie propre reste assez faible, compte tenu des potentialités du pays. Selon l’Office central de l’électricité (CEB) de Maurice, l’île a un rayonnement solaire annuel moyen d’environ 6 kWh/m²/jour. Le régime éolien est jugé « très bon » dans certaines régions, avec une vitesse moyenne annuelle de 8,1 m/s à 30 m au-dessus du sol.
Jean Marie Takouleu