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MAURICE : une nouvelle usine de dessalement de l’eau de mer sur l’île Rodrigues

MAURICE : une nouvelle usine de dessalement de l’eau de mer sur l’île Rodrigues©NavinTar/Shutterstock

Rodrigues, une île de l’océan indien, qui fait partie de Maurice, dispose d’une nouvelle usine de dessalement d’eau de mer. Elle a été construite à Pointe-Coton. L’installation a été mise en service récemment par les autorités, qui assurent qu’elle sera capable de fournir 1 000 m3 d’eau potable par jour.

L’usine d’osmose inverse fonctionne grâce à un off-grid solaire. Selon le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth, qui a présidé la cérémonie d’inauguration de la nouvelle installation, ce projet « fait partie du plan du gouvernement régional pour alimenter de manière régulière et sécurisée Rodrigues en eau ». Mais le chef de l’exécutif indique qu’il faudra néanmoins contrôler la demande en eau des usagers agricoles, domestiques et touristiques de l’île.

Les autorités mauriciennes misent de plus en plus sur le dessalement de l’eau de mer pour permettre à Rodrigues de « rattraper son retard » en matière d’approvisionnement en eau potable. Une autre usine de dessalement est entrée en service à Rodrigues en juillet 2018. Elle a été construite par la start-up française Quadran (rachetée en 2017 par la société Direct Énergie, elle-même rachetée en 2018 par Total).

Cette station, qui peut fournir 80 m3 d’eau potable par jour, utilise la technologie Osmosun. Elle est développée par l’entreprise française Mascara. Il s’agit d’une solution de dessalement de l’eau de mer intégrant l’utilisation d’énergie solaire photovoltaïque en vue d’une osmose inverse et sans batterie. Elle permet d’avoir accès à l’eau potable « à moindre coût ».

Il faut dire que l’île Rodrigues connaît de sérieux problèmes d’eau. Comme l’ensemble des îles de Maurice, Rodrigues subit l’impact du changement climatique. Selon les scientifiques, depuis l’an 2000, la pluviosité baisse chaque année et le manque d’eau se fait durement sentir ; les sources et les rivières se sont asséchées. La piste du dessalement est donc sérieusement explorée. Le développement de ce sous-secteur est soutenu par de nombreux partenaires, comme l’Union européenne, la Commission de l’océan indien (COI) ou encore le Fonds français pour l’environnement mondial.

Jean Marie Takouleu

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