Bien que situé en plein dans le désert du Sahara occidental, la Mauritanie se démarque en termes d’accès à l’eau potable de sa population, estimée à 4 millions d’habitants. Selon le ministre mauritanien de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Yahya Ould Abdedayem, le niveau d’accès à l’eau potable est passé de 44 % en 2008 à 70 % en 2018. Ce résultat appréciable est à mettre au crédit de nombreux projets menés par l’État, qui ont permis la construction de 1 100 réseaux d’adduction d’eau potable et 650 puits artésiens.
La Mauritanie vient de renforcer encore son développement, avec la mise en place de son projet d’accélération de l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. Ce dernier a permis la construction de 40 stations de pompage d’eau potable dans 40 villages. Ces stations sont équipées de pompes qui fonctionnent grâce à l’énergie solaire. La cérémonie d’inauguration de ces infrastructures, établies dans deux régions du pays, a eu lieu à Boghé, une ville du sud de la Mauritanie. Cette réalisation a coûté 100 millions d’ouguiyas, soit plus de 2 millions d’euros. Elle a été financée grâce à la coopération néerlandaise, au Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et à l’État mauritanien. Si l’accès à l’eau potable s’améliore, l’assainissement traîne encore le pas en milieu rural.
L’accès à l’assainissement en milieu rural en Mauritanie
Le taux d’accès à l’assainissement en milieu rural a atteint 42 % en 2017 alors qu’il était de 36,1 % en 2015. C’est ce qui ressort des donnés présentées à l’occasion e la célébration de la « Journée mondiale des toilettes » organisée le 23 novembre 2017 par l’ONG Tenmiyya avec le ministère mauritanien de l’Hydraulique et de l’Assainissement et l’Unicef. Il y a été rappelé qu’en dépit des efforts consentis, la pratique de la défécation à l’air libre reste très répandue en milieu rural. « Moins de 16 % de la population ont accès aux toilettes. », constate Tenmiyya dans son rapport.
Jean Marie Takouleu