La ville d’Atar est au centre d’une initiative devant améliorer la gestion des déchets et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est grâce à un partenariat entre la municipalité d’Atar, l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et la fondation Veolia, financée par la multinationale française Veolia. À travers ce partenariat, la fondation Veolia a mis à la disposition de la ville une chargeuse 20 T JCB et deux bennes amovibles de 20 m3.
La ville s’est également dotée d’un camion Renault Ampliroll, qui permet de charger, déplacer et de décharger les bennes amovibles. La commune bénéficie aussi des conseils de deux experts de Veoliaforce, une initiative de la fondation Veolia. L’organisation a ainsi dépêché de France José de Graeve et Romain Duthoit afin de former les professionnels locaux de la chaîne de gestion des déchets.
Vers le recyclage des déchets à Atar ?
« Le bon fonctionnement des engins a été passé en revue, une formation à la maintenance de la chargeuse (graissage, niveaux, filtres…) a été dispensée. Il a fallu identifier la meilleure localisation pour installer les bennes et les experts Veoliaforce ont échangé avec, notamment, les récupérateurs informels pour mieux comprendre leurs enjeux », indique Veolia.
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Ces deux experts ont également commencé un travail de caractérisation des déchets. L’objectif à terme est la mise en place des filières de recyclage. Ces réalisations s’inscrivent en droite ligne d’un projet d’accompagnement amorcé en 2020 avec le soutien de l’AIMF pour l’évaluation des besoins de la ville en matière de gestion des déchets, avec un financement de 150 000 euros reparti entre les trois partenaires. Cette initiative vise à accompagner la ville d’Atar dans la gestion de ses déchets et ainsi réduire la pollution de l’environnement par le méthane issu de la fermentation des déchets organiques.
Avec une population estimée entre 20 000 et 38 000 habitants, Atar produit une importante quantité de déchets dont une partie est collectée et acheminée dans une décharge non contrôlée située à quelques kilomètres du centre-ville. Et dans la décharge se développe des activités informelles de récupération de la ferraille et des boîtes de conserve. Cette situation est symptomatique de la difficulté des villes mauritaniennes à gérer leurs déchets.
Jean Marie Takouleu