La Banque islamique de développement (BID) vient de valider un financement de 37,87 millions dollars en faveur de la Mauritanie. Les fonds serviront à la mise en œuvre du projet d’approvisionnement en eau potable de Kiffa.
Les financements en faveur du projet d’approvisionnement en eau potable de Kiffa au sud de la Mauritanie se multiplient. Après le prêt de plus de 100 millions de dollars confirmé en juillet 2022 par le Fonds saoudien de développement (FSD), la Banque islamique de développement (BID) approuve un nouveau financement à destination de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit de 37,87 millions de dollars validés le 10 septembre 2022 pour le projet d’approvisionnement en eau potable de Kiffa, dont le coût est évalué à 317 millions de dollars par le gouvernement mauritanien.
Le prêt de 37,87 millions de dollars fait partie d’un financement global de 1,12 milliard de dollars approuvés par la BID pour des projets dans divers domaines (l’eau, l’électricité, etc.) en Afrique et dans plusieurs pays dans le monde.
De l’eau potable pour 550 000 personnes jusqu’en 2035
Le projet d’eau potable de Kiffa sera mis en œuvre en plusieurs phases. De nouvelles installations capteront l’eau brute du fleuve Sénégal pour l’approvisionnement de la ville de Kiffa. Le cours d’eau traverse le pays avant de se jeter dans l’océan Atlantique, au Sénégal. Des canalisations transporteront l’eau brute jusqu’à une nouvelle station de traitement. L’eau potable sera ensuite stockée dans des réservoirs.
Lire aussi –
Le projet comprend également un réseau d’eau de 250 km qui connectera 90 villages et desservira plus de 20 % de la population de la Mauritanie, soit plus de 550 000 personnes jusqu’en 2035. Le pays est confronté aux pénuries d’eau qui accélèrent la prolifération des maladies d’origine hydrique. Ainsi, outre la l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable, l’objectif est de minimiser les risques des maladies hydriques dans la ville de Kiffa et dans les localités environnantes.
Les nouvelles installations seront construites dans le cadre du mécanisme de partage des eaux prévu par l’Organisation pour la mise en œuvre du fleuve Sénégal (OMVS). Le projet d’eau potable en cours à Kiffa favorisera également la création de 3 000 emplois dans le secteur de l’eau.
Inès Magoum