La construction de l’adduction d’eau potable (AEP) de Kiffa au sud-est de Nouakchott peut commencer. Le gouvernement mauritanien vient d’obtenir un premier financement de 100 millions de dollars, sur les 317 millions de dollars nécessaires pour la mise en œuvre complète du projet d’approvisionnement en eau potable. L’accord de prêt a été signé récemment entre le PDG du Fonds saoudien pour le développement (FSD), Al-Marshad, le ministre mauritanien des Affaires économiques, Ousmane Mamadou Kane, et Mohamed El-Hassan Ould Boukhris, le ministre mauritanien de l’Eau et de l’Assainissement.
Le financement du FSD est une réponse à l’appel à mobilisation financière lancée par l’État mauritanien en novembre 2021, dans le cadre du mécanisme de partage des eaux prévu par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). La Mauritanie compte sur le soutien du Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite (PIF), du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA), du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD), du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), du Fonds de l’Opep pour le développement international (Ofid) et de la Banque islamique de développement (BID) pour le financement des 217 millions de dollars restants. Les partenaires au développement ont déjà convenu d’un plan de financement.
De l’eau potable pour 550 000 jusqu’en 2035
Avec les 100 millions de dollars promis par le FSD, le gouvernement mauritanien construira des installations de captage de l’eau brute du fleuve Sénégal pour l’approvisionnement de la ville de Kiffa. Le projet d’AEP porte également la construction d’installations pour le transport, le traitement, le stockage et la distribution de l’eau potable. Ce projet d’AEP a pour vocation de sécuriser l’approvisionnement en eau potable pour 550 000 personnes dans 92 localités à Nouakchott, jusqu’en 2035.
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Dans la capitale mauritanienne, la demande actuelle en eau potable est estimée à 170 000 m3 par jour alors que la capacité de production avoisine 55 000 m3, selon la Banque africaine de développement (BAD). Cela se justifie par le fait que la Mauritanie ne dispose que d’une seule source d’approvisionnement, la nappe du Trarza, situé à l’est du pays.
Inès Magoum