Nouakchott a soif. Depuis quelques semaines, plusieurs quartiers de la capitale mauritanienne sont privés d’eau. Les populations scrutent les robinets qui restent désespérément secs. Difficile, voire impossible d’obtenir une goutte d’eau dans certains quartiers, notamment ceux de Socogim K et PS). « La société nationale d’eau n’a encore donné aucune explication concernant la rupture de l’approvisionnement qui cause des désagréments à la population », explique un Mauritanien, interviewé par le journal Articletelegraph. Depuis quelques jours d’ailleurs, le prix du bidon d’eau a grimpé. En Mauritanie, la demande en eau est estimée à 100 000 m3 par jour alors que la capacité de production avoisine 55 000 m3. Et le pays ne dispose que d’une seule source d’approvisionnement : la nappe du Trarza, située à l’est du pays.
Quarante millions de dollars pour améliorer la desserte en eau
Pour assurer une meilleure distribution d’eau dans la ville, le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouan a procédé le 12 novembre 2019 au lancement d’un projet de réhabilitation et d’extension du réseau de distribution en eau courante dans la capitale. Ce projet est financé par le gouvernement mauritanien et par la Banque islamique de développement (BID). Son coût global s’élève à 40 millions de dollars. « Le projet sera réalisé dans de brefs délais, selon les normes et les standards requis en matière de qualité, de contrôle et de suivi. Ce qui va renforcer la pression et le débit pour une couverture universelle en eau potable dans la ville de Nouakchott », rassure le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Naha Mint Mouknass.
La Mauritanie s’est donné le défi d’achever la mise en œuvre de ce projet en 2022. Un réseau moderne de distribution sera mis en place dans le cadre de cette initiative. Au total, 900 kilomètres de canalisation seront installés et 60 000 branchements effectués gratuitement auprès des ménages. Deux stations de pompage seront érigées à l’est de la ville. L’une des composantes du projet prévoit la construction d’une station de pompage et d’un réservoir d’un volume de 5000 m3. Des mesures qui pourront alors améliorer le taux d’accès à l’eau potable en Mauritanie. Un taux qui se situe actuellement à 68 %.
Luchelle Feukeng