Le Fonds saoudien pour le développement (FSD) confirme un prêt à taux réduit de 100 millions de dollars en faveur de la Mauritanie. Ce financement est destiné à la construction de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en eau potable pour la ville de Kiffa et ses environs.
L’accord de financement a été signé récemment en marge du déplacement de Sultan bin Abdulrahman Al-Marshad, le directeur général du Fonds saoudien pour le développement (FSD) dans la capitale mauritanienne Nouakchott. L’institution financière du royaume saoudien valide ainsi un prêt à taux réduit de 100 millions de dollars en faveur de la Mauritanie. Les fonds sont destinés à la mise en œuvre de la première phase du Projet d’alimentation en eau potable de Kiffa.
Il vise le renforcement de l’approvisionnement en eau dans cette ville du sud de la Mauritanie. Pour ce faire, le gouvernement mauritanien s’appuiera sur le fleuve Sénégal qui traverse le pays avant de se jeter dans l’océan Atlantique au Sénégal. Les autorités se serviront donc de ce financement pour la construction de nouvelles installations de captage d’eau sur le fleuve Sénégal.
L’appui de plusieurs partenaires au développement
Le projet porte aussi sur la construction d’installations de traitement, de transport, de stockage et de distribution de l’eau potable. Selon le FSD, le projet contribuera à préserver les ressources en eau, à fournir de l’eau propre à la communauté, à minimiser les risques de maladies hydriques et à assurer la sécurité de l’eau dans la ville et les localités bénéficiaires. Le projet comprend un réseau d’eau de 250 km qui connectera 90 villages et desservira plus de 20 % des habitants de la Mauritanie. Les nouvelles infrastructures seront construites le cadre du mécanisme de partage des eaux prévu par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
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La mise en œuvre du projet d’approvisionnement en eau devrait coûter 317 millions de dollars. Le FSD rejoint ainsi plusieurs institutions de financement du développement qui soutient l’approvisionnement en eau à Kiffa. C’est le cas du Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite (PIF), le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA), le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD), le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), le Fonds de l’Opep pour le développement international (Ofid) et de la Banque islamique de développement (BID).
Ces institutions financières apporteront les 217 millions de dollars. Une étude relative à la construction des nouvelles installations d’approvisionnement en eau pour les villes de Kiffa et de Guerrou a déjà été réalisée par Mauritanian Consulting Group (MCG). La société de conseil basée à Nouakchott a étudié la possibilité de pomper de l’eau dans le réservoir du barrage de Foum Gleita. Cette retenue d’eau en service depuis 1983 est située sur la rivière Gorgol, un affluent de rive droite du fleuve Sénégal.
Jean Marie Takouleu