Déjà pratiquée dans les pays au climat aride comme le Maroc ou encore la Tanzanie, la collecte des eaux pluviales se développe également en Mauritanie. Le pays d’Afrique de l’Ouest souffre d’une sécheresse historique qui menace les activités agricoles et assèche la nappe phréatique. Le nouveau barrage, situé près de la ville de F’Derick, dans la wilaya de Tiris Zemour permettra de retenir les eaux de ruissellement pendant la saison de pluvieuse. L’installation inaugurée le 2 août 2021 affiche une capacité de rétention de 363 000 m3.
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La retenue d’eau de Tiris Zemour a été construite par l’entreprise chinoise Sinohydro, spécialisée dans la construction de barrages. « L’ouvrage est le fruit d’un partenariat entre les secteurs public et privé et l’initiative de la fondation mauritanienne pour l’aide aux victimes de la silicose et les maladies dues aux professions minières », indique Cheikh O. Baya, le président de l’Assemblée nationale mauritanienne.
Le renforcement de la résilience face au dérèglement climatique
La réalisation du barrage a duré deux ans. La retenue d’eau vise à accroître la résilience des communautés rurales face à un stress hydrique accru et à améliorer l’agriculture et de l’élevage. Outre l’amélioration de l’approvisionnement en eau, l’ouvrage permettra de réduire les inondations dans la wilaya, en période de fortes précipitations, bien que rares.
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Pour renforcer la résilience des populations face au dérèglement climatique, le gouvernement mauritanien a également approuvé la mise en œuvre du programme de financement des risques de catastrophe en Afrique (ADRiFi). Ce programme lancé par la Banque africaine de développement (BAD) a pour but de prévenir et de mieux réagir face aux catastrophes, de revisiter les mesures d’adaptation prises à l’échelle nationale et sous nationale pour protéger l’environnement. ADRiFi vise aussi le renforcement des capacités des parties prenantes en matière d’évaluation des risques et des dépenses liées au dérèglement climatique.
Inès Magoum