La Mauritanie vient de lancer un projet de réalisation de 51 réseaux d’adduction d’eau potable dans une centaine de villages situés à l’est du pays. Dans ces localités, 157 latrines publiques seront également construites. Le projet est financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 12 millions d’euros.
Le projet prend peu à peu corps à Nema, une ville située à 1000 km à l’est de Nouakchott, la capitale mauritanienne. Le mercredi 30 octobre 2019, le ministre mauritanien responsable de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Naha Mint Mouknass, a procédé au lancement d’un projet de construction de 51 réseaux d’adduction d’eau potable. Dans ce cadre, 49 réseaux seront réhabilités dans le pays et 157 latrines publiques construites. D’après les autorités, cette mesure va permettre de fournir de l’eau potable à près de 78 000 personnes. Par la même occasion, plus de 170 000 Mauritaniens vont bénéficier de prestations d’assainissement.
Le coût global de ce projet s’élève à 12 millions d’euros et financé par l’Agence française de développement (AFD). Cette initiative a été arrêtée dans le cadre du programme de développement d’urgence et du programme d’investissement prioritaire élaborés pendant la conférence des pays du Sahel qui s’est déroulée à Nouakchott en décembre 2018. Par ailleurs, le gouvernement mauritanien élabore sa stratégie nationale pour la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Les axes prioritaires choisis pour cette ambition sont, entre autres, l’exploitation des ressources hydrauliques, l’exploitation et le contrôle des eaux, de surface, l’amélioration de l’action des institutions.
En Mauritanie, le niveau d’accès à l’eau potable est passé de 44 % en 2008 à 70 % en 2018. Chaque Mauritanien consomme 58 litres d’eau chaque jour. En dix ans, 1 100 réseaux d’adduction d’eau potable de même que 650 puits artésiens ont été mis en place. Des infrastructures qui ont profité à 1,2 million de personnes environ. De même, au cours de la même période (2008-2018), le taux de couverture en assainissement a triplé, passant de 20 à 65 %.
Pour le moment, les besoins journaliers en eau potable sont estimés à environ 100 000 m3. Alors que la production quotidienne se situe aux alentours de 55 000 m3. La principale source d’approvisionnement en eau dans le pays est la nappe d’eau de Trarza (située au sud-ouest du pays). Dans ses prévisions, la Mauritanie veut assurer une couverture totale en eau potable dans le pays, et c’est peut-être ce qui justifie la floraison de projets d’accès à l’eau de part et d’autre du pays.
Luchelle Feukeng