Le projet « Build Back A Blue and Stronger Mediterranean » sera lancé le 28 octobre 2022 au Monténégro. Cette initiative vise à améliorer la gestion des aires marines protégées (AMP) dans la mer Méditerranée, avec le concours du MedFund, le fonds environnemental pour les AMP méditerranéennes, et du MedPAN, le réseau des gestionnaires d’AMP méditerranéennes. L’initiative est également soutenue par l’organisation Conservation International.
Ce projet bénéficiera à plusieurs pays possédant des AMP dans la Méditerranée, notamment le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Monténégro, le Liban et l’Albanie. Dans ces pays, un financement sera apporté à 20 AMP désignées au niveau national, couvrant une superficie de près de 220 000 hectares. Outre le financement, le projet porte également sur la formation et le renforcement des capacités en matière de gestion des AMP.
Le financement du FEM
L’initiative « Build Back A Blue and Stronger Mediterranean » sera mise en œuvre avec un financement de 5,45 millions de dollars apporté par le Fonds pour l’environnement (FEM). « En renforçant l’efficacité des AMP méditerranéennes, ce projet donnera une impulsion majeure pour contribuer à la restauration et à la protection des ressources halieutiques et soutenir la résilience des écosystèmes marins au profit des populations locales avec une augmentation des revenus de la pêche durable et le développement de l’écotourisme », indique l’institution financière basée à Washington aux États-Unis d’Amérique.
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Cette initiative devrait contribuer à la protection de biodiversité marine en Méditerranée. Bien que cette étendue d’eau reliant l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient ne représente que 1 % de la surface des océans de la planète, la Méditerranée abrite environ 10 % des espèces marines connues à ce jour. Mais cette riche biodiversité est soumise à une pression anthropique de plus en plus forte.
C’est justement pour éviter le déclin de cette biodiversité que les États situés aux tours de cette mer ont créé 1 062 aires marines protégées. Mais en avril 2020, une équipe de recherche dirigée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a montré que 95 % de la surface de ces aires était dépourvue de réglementations suffisantes permettant de réduire les impacts humains sur la biodiversité. À cela s’ajoute le manque de financement qui plombe les efforts de conservation.
Jean Marie Takouleu