Le groupe de la Banque mondiale dévoile sa stratégie pour l’action climatique dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena). La feuille de route publiée le 24 janvier 2022 s’articule autour de quatre domaines clés de transformation pour construire des sociétés résilientes et sobres en carbone. Il s’agit de la préservation des systèmes alimentaires, de la sécurité en eau et d’un capital naturel résilient ; la promotion de la transition énergétique et de la mobilité bas carbone ; la promotion des villes intelligentes face au climat et des économies côtières résilientes ; ainsi que, la promotion d’un financement durable pour l’action climatique.
S’efforçant d’unir l’action climatique et le développement, la feuille de route 2021-2025 pour l’action climatique dans la région Mena est alignée sur le plan d’action sur le changement climatique de la Banque mondiale et sur son engagement à stimuler l’action climatique. Entre 2021 et 2025, la banque entend investir 10 milliards de dollars dans des projets et des réformes politiques intelligentes face au climat dans la région Mena, mobilisant 2 milliards de dollars supplémentaires de financement du secteur privé. Et 50 % de ce financement sera orienté vers des interventions qui contribuent à renforcer la résilience face au changement climatique, le but étant d’équilibrer les financements entre l’adaptation et l’atténuation.
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Les pays arabes connaissent déjà les effets dramatiques du changement climatique, qui risque d’entraîner des vagues de chaleur plus longues et plus étendues si aucune mesure n’est prise pour le contrer, rendant certaines régions invivables et certains sols impropres à l’agriculture. Selon la Banque mondiale, l’effet d’îlot thermique (une élévation localisée de la température, Ndlr) sera ressenti de plus en plus dans les villes, et la plupart des capitales du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord pourraient connaître des vagues de chaleur d’une durée de 4 mois en moyenne. Cette hausse des températures exercera une pression intense sur les cultures et des ressources en eau déjà rares, deux phénomènes qui pourraient accroître les migrations et les risques de conflit.
Boris Ngounou