Alors que 2023 a été pleine de regrets économiques et de plaidoyers sur le continent africain, 2024 sonne comme un nouveau départ pour le développement. Illustration au Cameroun et en Côte d’Ivoire où le barrage hydroélectrique de Nachtigal et le métro d’Abidjan seront inaugurés cette année.
2023 s’en est allée avec son lot de défis économiques et climatiques. En 2024, place aux solutions de développement concrètes. Parmi elles figurent la réalisation des infrastructures énergétiques et de transport en commun pour répondre efficacement aux besoins des grandes villes sur le continent africain. C’est le cas du métro d’Abidjan en Côte d’Ivoire et du barrage de Nachtigal au Cameroun. Ces deux projets de longue date, très coûteux et porteurs d’espoirs pour le quotidien de milliers de personnes devraient entrer en service cette année.
Pour un coût d’investissement de 1,1 milliard de francs CFA (1 ,7 milliard d’euros), le métro d’Abidjan est cofinancé par des prêts du Trésor français. Sa première ligne censée relier les communes du Nord de la capitale économique et l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny desservira au moins 540 000 Ivoiriens. Les travaux sont réalisés par la Société de transports abidjanais sur rail (Star) en partenariat avec les multinationales d’ingénierie françaises Alstom et Colas Rail. Le futur métro devrait permettre la création de 2 000 emplois locaux. Toutefois, aucune information ne filtre actuellement au sujet du mois exact de son inauguration.
De nouvelles infrastructures pour le développement
Quant au projet hydroélectrique de Nachtigal au Cameroun, il sera opérationnel en 2024, sauf changement, puisque les travaux sont presque achevés. C’est de loin l’investissement énergétique le plus coûteux de l’histoire de ce pays d’Afrique centrale. Il s’agit de 1,2 milliard d’euros dont plus de la moitié provient des prêts de l’Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale via la Société financière internationale (SFI), la Banque européenne d’investissement (BEI), British International Investment (BII), pour ne citer que ces partenaires au développement.
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La livraison de ce chantier porté par l’entreprise Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), détenue à 40 % par Électricité de France (EDF) est très attendue parce que le projet a démarré depuis 2006. Et surtout parce que 30% de la production nationale de l’électricité du Cameroun se joue sur cet aménagement hydroélectrique composé d’un barrage et d’une centrale à six turbines, pour capacité combinée de 420 MW.
Benoit-Ivan Wansi