Le Conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) valide un prêt de 125 millions de dollars pour la modernisation de l’aménagement hydroélectrique de Cahora Bassa au Mozambique. Sa centrale électrique affiche une capacité installée de 2 075 MW.
Bonne nouvelle pour Hidroeléctrica de Cahora Bassa (HCB). L’entreprise qui exploite l’aménagement hydroélectrique de Cahora Bassa au Mozambique vient d’obtenir un prêt de 125 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAD). Le financement validé récemment est apporté par la BAD (100 millions de dollars) et par le fonds « Grandir ensemble en Afrique », un mécanisme de 2 milliards de dollars alimenté par la Banque populaire de Chine (BPC) et administré par la BAD.
Le financement est destiné à la mise en œuvre du programme Vital Capex visant à moderniser son système de production d’électricité. L’aménagement hydroélectrique de Cahora Bassa est composé d’un barrage de 171 m de hauteur et sur une longueur de 300 m, sur le fleuve Zambèze. Le barrage permet le fonctionnement d’une centrale électrique équipée de cinq turbines de 415 MW, soit une capacité installée de 2 075 MW. C’est la deuxième plus grande centrale hydroélectrique opérationnelle en Afrique après celle d’Assouan en Égypte, d’une capacité de 2 100 MW.
La fin des travaux en 2025
Depuis la mise en service des installations entre 1976 et 1979, HCB vend l’électricité à l’entreprise publique Electricidade de Moçambique (EDM) et à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), notamment en Afrique du Sud, en Zambie et au Botswana. Selon l’entreprise dont le siège se trouve à proximité du barrage de Cahora Bassa, dans le village de Songo (province de Tete), la modernisation de ses installations de production permettra de prolonger la durée de vie de la centrale d’au moins 25 ans.
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À l’en croire, le programme Vital Capex permettra aussi d’améliorer la fiabilité de la fourniture d’énergie, de réduire les pannes, de permettre à la société de remplir ses obligations contractuelles envers ses fournisseurs et de renforcer l’intégration régionale du secteur de l’électricité au sein de la SADC. Le programme « permettra également d’assurer la pérennité de la sécurité énergétique de la SADC, en particulier de l’Afrique du Sud, du Mozambique et du Zimbabwe », indique la BAD.
Le contrat de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Cahora Bassa a été attribué en 2019 à un consortium formé notamment de Sweco, un cabinet d’architecture basé à Stockholm en Suède et Intertechne Consultores, une entreprise basée à Curitiba au Brésil. Les travaux de réhabilitation devraient s’achever en 2025.
Jean Marie Takouleu