La reconstruction de Beira se poursuit après le passage en 2019 des cyclones Idai et Kenneth. Dans la ville côtière, située dans l’estuaire du fleuve Pungue de 400 km (qui arrose le Mozambique et son voisin le Zimbabwe, Ndlr), la deuxième phase du projet de réhabilitation du système de drainage devrait démarrer au cours de cette année 2024. Cette décision fait suite à l’accord de financement signé le 1er mars dernier entre ministère mozambicain des Travaux publics, du Logement et des Ressources en eau, et le Royaume des Pays-Bas.
À Beira, la plus grande ville du Mozambique, avec plus de 500 000 habitants, le prêt du gouvernement néerlandais permettra dans les prochains mois d’accélérer la réhabilitation et le revêtement du système de drainage, à travers « la construction du deuxième bassin de rétention des eaux pluviales, ainsi qu’un fossé de drainage d’une extension d’environ 12 km », explique Albano Carige, le président du conseil municipal de Beira.
Renforcer la résilience de Beira face aux inondations
Si la date du démarrage des travaux n’a pas été précisée, la vision du gouvernement du pays d’Afrique de l’Est en revanche est claire : améliorer la qualité de vie des populations de cette ville de la province de Sofala. En raison des vents violents et des fortes pluies dus aux cyclones Idai et Kenneth, Beira a été fortement endommagée. Ont également été frappées : les provinces de Manica, Zambézie et Cabo Delgado au Mozambique.
La deuxième phase du projet de réhabilitation du système de drainage intervient cinq ans après l’achèvement de sa première phase en 2019, qui a permis de réhabiliter des canaux primaires sur une longueur totale de 11 km. Il s’agit des canaux qui partent de l’exutoire de Palmeiras et suivent le tracé du rond-point fluvial Chipangara-Maraza-Munhava-Chicota, au niveau de la décharge municipale.
L’enveloppe de 33,9 millions d’euros apportée par les Pays-Bas représente la moitié du financement nécessaire pour la mise en œuvre de la deuxième phase du projet de réhabilitation du système de drainage de Beira. L’autre moitié du financement sera apportée par la Banque mondiale.
La réhabilitation du système de protection des zones côtières
L’institution financière internationale financera également la réhabilitation du système de protection des zones côtières de Beira, en vue de réduire les risques d’inondations et d’autres catastrophes naturelles au Mozambique, qui exacerbent les vulnérabilités déjà existantes.
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Pour assurer la protection côtière à Beira, les autorités mozambicaines annoncent notamment la restauration du cordon des dunes qui protège la ville avec la végétation, la protection des sections côtières par des rochers, la construction d’un mur de protection en béton (zone Mangal à Praia Nova), la réparation et renforcement de l’ancien mur (zone de Mangal à Praia Nova) et la construction de Clay Dique (dans la région de Regulo Luis, Estoril).
L’ensemble des projets de résilience en cours à Beira coûteront 123 millions de dollars.
Inès Magoum