Le projet hydroélectrique de Mphanda Nkuwa connait un nouveau développement. Le ministère mozambicain des Ressources minérales et de l’Énergie (Mireme), par l’intermédiaire du Bureau de mise en œuvre du projet hydroélectrique de Mphanda Nkuwa (GMNK), désigne le consortium en charge de la mise en place de cet aménagement hydroélectrique sur le fleuve Zambèze. Il est composé des groupes français TotalEnergies, Électricité de France (EDF), ainsi que des entreprises japonaises Sumitomo Corporation et Kansai Electric Power.
Selon le Mireme, le choix de ce consortium « résulte de l’évaluation des propositions techniques, économiques et financières validées, par le comité (…) composé d’Electricidade de Moçambique (EDM), Hidroeléctrica de Cahora Bassa (HCB), du ministère de l’Économie et des Finances, du ministère de la Terre et de l’Environnement, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, et de la Banque du Mozambique ».
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Outre le soumissionnaire privilégié, le consortium dirigé par ETC Holdings et comprenant Zambia Electricity Supply Corporation (Zesco), CECOT (une filiale du groupe portugais Mota-Engil) et PetroSA (une filiale du Central Energy Fund, Afrique du Sud), a été désigné comme soumissionnaire de réserve. La désignation du soumissionnaire privilégié permet d’entamer les négociations en vue de la signature des accords de concessions pour le projet hydroélectrique de Mphanda Nkuwa.
Il porte sur la construction d’un barrage hydroélectrique sur le fleuve Zambèze, dans le district de Marara. Sa centrale électrique de 1 500 MW sera située à 60 km en aval du barrage de Cahora Bassa qui affiche une capacité de 2 075 MW. La retenue d’eau sera située à 70 km en amont de la ville de Tete, le chef-lieu de la province éponyme. Un système de transmission comprenant 1 300 km de ligne haute tension en courant continu de 550 kV sera également construit entre Cataxia et la capitale mozambicaine Maputo.
La construction du barrage de Mphanda Nkuwa et sa centrale électrique nécessitera un investissement de 4,5 milliards de dollars. Quoique contesté pour son impact environnemental et social, le projet est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) et la Société financière internationale (SFI), la filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé. Maputo souhaite lancer les travaux en 2024.
Jean Marie Takouleu