Le niveau de protection de la réserve spéciale de Niassa au nord du Mozambique pourrait croître dans les mois à venir. La zone protégée qui n’était pourtant pas répertoriée dans l’aire de répartition du faucon Taita, en est désormais le principal bastion. Trente-sept individus de l’espèce de rapace le plus rare d’Afrique ont été découverts, nichant sur des falaises qui surplombent la forêt de Niassa, le territoire où ils chassent de petites proies aviaires.
La découverte a été faite au cours d’une étude menée en avril 2022 par une équipe de chercheurs de l’antenne sud-africaine de BirdLife, une organisation non gouvernementale (ONG), d’envergure internationale, ayant pour vocation la protection de la nature et des oiseaux en particulier. L’étude a été financée par le Peregrine Fund une organisation qui œuvre à la conservation et la reproduction des rapaces menacés et en voie de disparition dans le monde. Il visait à évaluer avec précision le risque d’extinction du faucon Taita, après la disparition récente d’une population reproductrice de cette espèce sur les falaises rocheuses de Batoka au nord-ouest du Zimbabwe.
Protéger la population nicheuse de faucons Taita
La Wildlife Conservation Society (WCS), une ONG américaine dont l’objectif est la préservation de la nature dans le monde et particulièrement en Afrique, a participé à cette étude. Et d’un commun accord avec l’équipe de BirdLife Afrique du Sud, les chercheurs recommandent de relever le niveau de protection de la réserve spéciale de Niassa afin de préserver sa population nicheuse de faucons Taita.
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Classé comme espèce vulnérable sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le faucon Taita, de son nom scientifique « Falco fasciinucha » est considéré comme l’espèce de rapace le plus rare d’Afrique. Il se reproduit sporadiquement du sud de l’Éthiopie au nord-est de l’Afrique du Sud. Il existe cependant des repères épars de petites populations en Ouganda, au Zimbabwe et en Afrique du Sud.
Boris Ngounou