Le Mozambique obtient des fonds pour le développement des énergies renouvelables. Il s’agit de 2,5 millions de dollars annoncés récemment par la Banque africaine de développement (BAD). La subvention est accordée par le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (Sefa), un mécanisme géré par la BAD et qui soutient le déploiement des énergies renouvelables en Afrique. Les fonds sont alloués dans le cadre du Programme d’intégration des énergies renouvelables au Mozambique (MREP).
Toutefois, le financement alloué par le Sefa est destiné à apporter un soutien technique en vue de l’intégration des énergies renouvelables dans le mix électrique du Mozambique. Il s’agira notamment d’apporter un appui financier pour la réalisation des études de faisabilité technique, économique, environnementale et sociale pour le développement d’une centrale solaire flottante dans le réservoir du barrage de Chicamba. L’aménagement hydroélectrique situé dans la province de Monica dispose d’un réservoir qui fournir de l’eau nécessaire au fonctionnement des turbines de deux centrales électriques.
La construction d’une centrale solaire flottante
La centrale hydroélectrique de Chicamba affiche une capacité de 44 MW et 41 MW pour celle de Mavuzi. La compagnie publique Electricidade de Moçambique (EDM) veut installer une centrale solaire flottante de 25 MW qui devrait notamment soutenir la production des deux centrales hydroélectriques en période d’étiage. L’électricité produite par la centrale solaire flottante sera évacuée via la sous-station existante de Chicamba de 66 kV et le réseau de transmission centrale de 220 kV situés un peu plus loin, et dédiés à l’aménagement hydroélectrique de Cahora Bassa, qui dispose de l’une des plus grandes centrales hydroélectriques du continent africain, avec une capacité de 2 075 MW.
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L’appui financier du Sefa servira également à l’étude de faisabilité pour le déploiement de systèmes de stockage d’électricité par batteries sur au moins 10 sites dans tout le Mozambique. Les fonds sont également dédiés au renforcement des capacités techniques du personnel de l’entreprise publique EDM qui veut, à travers le MREP, diversifier les sources de production de l’électricité distribuée via son réseau.
Actuellement, le Mozambique affiche une capacité installée d’un peu plus de 3 000 MW, dont 75 % de cette capacité issue de centrales hydroélectriques selon Power Africa. Outre la nécessaire diversification de son mix électrique à cause de la sècheresse, Maputo veut également rattraper son retard en matière d’électrification. Car, plus de 70 % de Mozambicains n’ont pas encore accès à l’électricité, malgré le fort potentiel énergétique du pays évalué à 187 000 MW par la BAD.
Jean Marie Takouleu