Au Mozambique, le parlement valide enfin le projet de loi portant sur l’interdiction des sacs plastiques. Freiné par la pandémie de covid-19, le texte entrera en vigueur d’ici à 2024. Cette mesure écologique sera appliquée avec le concours du secteur privé, des organisations non gouvernementales (ONG) et des partenaires internationaux dans le cadre du Programme national de développement durable et le plan quinquennal du gouvernement 2020-2024.
« Le problème des sacs en plastique ne peut pas être considéré comme une question de gestion de l’hygiène urbaine à laquelle seuls les conseils municipaux et les gouvernements locaux sont confrontés. Cela a un impact sur la vie de tous les citoyens, en contribuant largement à l’inégalité en matière d’hygiène, créant ainsi des conditions pour l’émergence de maladies et menaçant la biodiversité », affirme Ivete Maibaze, la ministre mozambicaine de la Terre et de l’Environnement.
Toutefois, le texte prévoit quelques exceptions concernant les sacs en plastique utilisés pour les emballages alimentaires, le conditionnement des déchets solides, les secteurs de la santé et des mines, de l’agriculture ainsi que de la construction, fait savoir la ministre Ivete Maibaze.
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Le Mozambique génère au moins 2,5 millions de déchets par an, dont des emballages plastiques. Selon un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), environ 17 000 tonnes de plastiques se sont retrouvées dans les rivières en 2015, notamment dans la capitale Maputo. Deux années plus tard, le pays d’Afrique de l’Est a collecté plus de 7 000 tonnes de sacs plastiques dans le cadre d’une campagne d’assainissement. Les déchets ont ensuite été recyclés en articles utiles tels que des seaux, des bassines et des tuyaux d’arrosage.
Benoit-Ivan Wansi