La société minière australienne d’extraction de graphite Syrah Resources veut doter son siège d’exploitation de Balama, au Mozambique, d’un système solaire hybride de 11,2 MW. La centrale sera développée par Solar Century, dans le cadre de partenariats public-privé (PPP). Le fournisseur d’énergie solaire basé à Londres équipera également l’installation d’un système de stockage d’électricité via des batteries.
Syrah Resources, société minière australienne d’extraction de graphite, a récemment signé un accord de partenariats public-privé (PPP) avec Solar Century pour la mise en œuvre d’un projet solaire hybride de 11,2 MW, sur son site d’exploitation de graphite à Balama au Mozambique. Le modèle spécifique de PPP conclu entre les deux parties est le modèle en Boot (construire, posséder, exploiter, transférer).
Le fournisseur d’énergie solaire basé à Londres, Solar Century, dotera la future centrale solaire hybride d’un système de stockage par batteries de 8,5 MWh. Le système fournira de l’électricité à la mine de graphite de Balama, sécurisant ainsi l’alimentation de ses installations. L’électricité générée par le système solaire hybride réduira également les coûts de consommation du site.
La réduction des émissions de CO2
D’après Shaun Verner, le directeur général et PDG de Syrah Resources, la future centrale solaire hybride renforcera la centrale électrique existante de Balama (fonctionnant à base du diesel), qui dispose d’une capacité de 15 MW. Cela permettrait également de réduire les gaz à effet de serre émis par la compagnie minière Syrah Resources au Mozambique, l’un des pays les plus touchés par le changement climatique en Afrique. « En 2019, le Mozambique a été frappé par les cyclones tropicaux Idai et Kenneth, qui ont détruit des centaines de milliers d’hectares de terres cultivées dans le centre et le nord du pays », précise le Fonds international de développement durable (FIDA).
D’autres initiatives voient le jour dans le pays. Le producteur indépendant d’électricité (IPP) français Neoen veut aussi réduire ses émissions de gaz à effet de serre au Mozambique. En octobre 2020, l’IPP a lancé la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 41 MWc sur son site de Metoro dans la province de Cabo Delgado au nord-est du pays. L’entreprise portugaise Efacec Power Solutions réalise les travaux, financés à hauteur de 40 millions d’euros par Proparco. Il s’agit de la filiale de l’Agence française de développement (AFD) responsable du secteur privé.
Inès Magoum